L’Actualité SITUATION SANITAIRE DANS LES ÉCOLES À TIZI OUZOU

Les parents d’élèves inquiets

  • Placeholder

Kouceila TIGHILT Publié 19 Janvier 2022 à 22:47

© Archives Liberté
© Archives Liberté

Au total, 68 élèves et 28 employés ont été testés positifs au virus. Un rebond   qui  a  fait  bouger  les  parents  d’élèves  et  le personnel de certains   établissements   qui   ont   décidé,   de   leur   propre   gré, d’arrêter les cours. Mais la DSP rassure.

La   situation  sanitaire  qui   prévaut  depuis  quelques   jours   dans  les établissements scolaires de la wilaya de Tizi Ouzou inquiète  les  parents d’élèves, qui ne savent plus à quel saint se vouer. Une inquiétude qui n’a pas tardé à faire réagir les autorités sanitaires de la wilaya.

Selon le dernier bilan de la direction de la santé (DSP), 36 établissements – 7 écoles primaires, 12 collèges et 17 lycées, dont deux ont été fermés à Aïn El-Hammam et au chef-lieu de wilaya – ont été touchés par des cas de Covid-19. 

Au total 68 élèves et 28 employés ont été testés positifs au virus. Un rebond qui a fait bouger les parents d’élèves et le personnel de certains établissements qui ont décidé, de leur propre gré, d’arrêter les cours. “Nous avons peur pour nos enfants”, nous dit Moussa, un parent dont la fille étudie au CEM Amyoud-Smaïl. 

“Cet établissement est fermé depuis lundi par le personnel suite à une recrudescence des cas de Covid-19”, a-t-il expliqué. Face à cette situation qui s’apparente à une véritable psychose, la direction de l’éducation (DE) de Tizi Ouzou a publié, avant-hier, un communiqué à travers lequel elle a expliqué que seuls deux établissements ont été fermés pour cause de coronavirus.

“Contrairement à ce qui est partagé sur les réseaux sociaux, Tizi Ouzou n’a enregistré que deux établissements fermés”, a-t-elle indiqué, précisant qu’il s’agit du lycée Hamel-Lamara, à la nouvelle ville de Tizi Ouzou, fermé le 9 janvier et le lycée Hocine-Aït Ahmed à Aïn El-Hammam, fermé le 13 janvier pour une période de 10 jours.

La DE a expliqué, dans le même document, que ces fermetures interviennent suite aux rapports des services épidémiologiques de la wilaya. À ce sujet, le Dr Amiar Cherif, chargé de la santé scolaire à la DSP de Tizi Ouzou, a estimé que la contamination est à grande échelle.

“On en est à la 4e vague, ce n’est pas uniquement pour nous mais à l’échelle mondiale. L’Omicron est en train de prendre le dessus sur le Delta. Il faut s’attendre à une augmentation des cas jusqu’à atteindre le pic, dans deux semaines, avant de connaître une stabilité”, a-t-il expliqué. Pour ce qui est de la situation dans les écoles, le Dr Amiar a évoqué un vent de psychose qui s’est emparé des parents. 

“Pour le moment, nous avons proposé la fermeture de deux lycées seulement. Oui, il y a une contamination dans le milieu scolaire mais pas aussi grave”, a-t-il rassuré car, a-t-il expliqué, pour fermer un établissement, il faut avoir trois enfants contaminés dans trois classes différentes, donc une moyenne de 9 élèves dans la semaine.

“À la DSP, on fait des enquêtes épidémiologiques et des sorties pour sensibiliser et accompagner la famille éducative”, a-t-il relevé, tout en regrettant que certaines personnes se substituent au rôle de médecin. 

“On  a vu des directeurs, des parents et même des élèves faire sortir d’autres élèves des classes pour fermer leur établissement, ce qui n’est pas normal”, a-t-il déploré. “On sait qu’on est en pleine pandémie, mais il y a des instructions et des notes qu’on doit respecter”, a insisté le Dr Amiar. 

Ce dernier explique encore qu’on ne peut pas aller vers le dépistage massif dans les écoles. “Un enfant malade doit être traité, mais on ne va pas polémiquer et fermer une école à chaque cas de contamination”, a-t-il conclu.

Par ailleurs, la DSP de Tizi Ouzou a annoncé hier que 323 personnes ont été hospitalisés pour Covid-19 à travers la wilaya, dont 15 sont en réanimation et 5 intubés. À noter également que le wali de Tizi Ouzou, Djillali Doumi, a présidé, hier, une réunion consacrée à la pandémie. 
 

K. TIGHILT

 

  • Editorial Un air de "LIBERTÉ" s’en va

    Aujourd’hui, vous avez entre les mains le numéro 9050 de votre quotidien Liberté. C’est, malheureusement, le dernier. Après trente ans, Liberté disparaît du paysage médiatique algérien. Des milliers de foyers en seront privés, ainsi que les institutions dont les responsables avouent commencer la lecture par notre titre pour une simple raison ; c’est qu’il est différent des autres.

    • Placeholder

    Abrous OUTOUDERT Publié 14 Avril 2022 à 12:00

  • Chroniques DROIT DE REGARD Trajectoire d’un chroniqueur en… Liberté

    Pour cette édition de clôture, il m’a été demandé de revenir sur ma carrière de chroniqueur dans ce quotidien.

    • Placeholder

    Mustapha HAMMOUCHE Publié 14 Avril 2022 à 12:00