L’Actualité DÉTENUS D’OPINION

Les procès et les présentations devant le parquet se poursuivent

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K. GHIMOUZE/C. BOUARISSA Publié 23 Octobre 2021 à 00:19

© D. R.
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Alors que la dernière mise à jour de la liste des détenus d’opinion établie par le Comité national pour la libération des détenus (CNLD) évoque le chiffre de pas moins de 228 personnes réparties sur 33 wilayas, plusieurs procès et présentations de détenus devant le parquet ont eu lieu, avant-hier, jeudi 21 octobre.

À Bouira, dans le procès en appel de l’activiste Rachid Kebaïli, le représentant du ministère public a requis une peine d’emprisonnement ferme de deux mois à l’encontre de ce dernier.

Pour rappel, le même tribunal avait prononcé en première instance, la relaxe de Rachid Kebaïli au mois de février dernier. Toufik Alloun et Meziane Chaâbane qui, eux aussi, comparaissaient en appel devant la cour de Bouira pour incitation à attroupement, attendront le 4 novembre prochain pour connaître le verdict de celle-ci.

En mars dernier, les deux mis en cause avaient bénéficié de la relaxe au terme de leur procès en première instance. À Alger, “le juge d'instruction du tribunal de Sidi M'hamed a placé sous mandat de dépôt Zoheïr Messaoudène, Younès Sayeh, Mohamed Islam Saoudi, Djamel Bakhtaoui, Mounir Kellache et Riyad Ouachène ce jeudi 21 octobre 2021”, rapporte également le CNLD sur sa page Facebook.

La même source affirme que les mis en cause “ont été transférés du commissariat central de Médéa ce jeudi à 6h30 alors que leurs familles attendaient leur présentation devant le procureur du tribunal de Médéa !”

Ils ont tous été arrêtés le 14 octobre dernier à l’exception du président du bureau de la Laddh à Médéa Zoheïr Messaoudène arrêté dimanche 17 octobre et Riyad Ouachène, le lundi 11 octobre 2021.

Par ailleurs, le juge d'instruction du tribunal de Bir Mourad-Raïs (à Saïd-Hamdine) a ordonné jeudi 21 octobre 2021, la mise sous mandat de dépôt de Mohand Aoudia. Originaire de Béjaïa, ce dernier “a été arrêté par les services de la Gendarmerie nationale le 16 octobre 2021 à Birkhadem”, mentionne le CNLD.

À Béjaïa, le procès de “Faycal Hamat, de Beri Amar, d’Aziz Makhloufi, d’Aït Larbi Amar, de Yazid Mebarki et de Tarzout Ali a été renvoyé au 11 novembre 2021”. Un troisième renvoi d’après le CNLD après ceux du 8 juillet et du 30 septembre derniers. Les mis en cause sont poursuivis pour “attroupement non armé et mise en danger de la vie d'autrui durant la période du confinement sanitaire”.

Par ailleurs, pas moins de 32 hirakistes comparaîtront demain dimanche devant la justice dans la wilaya de Bordj Bou-Arréridj. Il s’agit d’un premier groupe de 11 personnes, qui seront jugées, après plusieurs reports, par le tribunal de Zemoura, localité située à une trentaine de kilomètres du chef-lieu de la wilaya de Bordj Bou-Arréridj.

Originaires de Djaâfra, ils sont poursuivis pour destruction volontaire des biens d’autrui et agression sur les fores de l’ordre. L’affaire remonte au 1er octobre 2019.

À l’élection présidentielle, des dizaines de hirakistes, hostiles à l’élection du 12 décembre, ont pris d’assaut le siège de la commune de Djaâfra, (60 km au nord du chef-lieu de wilaya), pour manifester leur refus de ce scrutin.

Munis de marteaux, de clous et de planches en bois, ils ont scellé le bureau des élections, tout en scandant : “Ulach l’vote ulach’’. Un deuxième groupe, de 22 personnes, sera jugé au tribunal de Bordj Bou-Arréridj pour attroupement non armé sans autorisation. L’affaire remonte au vendredi 15 mai 2021, le deuxième jour de l’Aïd el-Fitr quand les membres du service d’ordre ont réussi à disperser un regroupement et procédé à l’arrestation de plusieurs personnes au centre-ville.

Par ailleurs le collectif des avocats dénonce la programmation des deux procès dans la même journée, tout en rappelant qu’ils n’ont pas lieu d’être. “La défense n’abandonnera pas sa mission d’assister ces citoyens”, précise Me Zine Boukhari.
 

K. GHIMOUZE/C. BOUARISSA

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