L’Actualité Faible pluviosité et stress hydrique à Constantine

Les responsables du secteur partagés

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Ines BOUKHALFA Publié 21 Mars 2021 à 23:00

© D. R.
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Malgré la faiblesse des précipitations à Constantine, les responsables du secteur de l’eau dans cette wilaya assurent que “la situation est très stable”.

“Notre wilaya est sécurisée quant à la disponibilité de ce liquide vital et aucun rationnement en eau n'est prévu puisqu’elle est alimentée à plus de 300 000 m3/j depuis le barrage de Beni Haroun rempli à 100%”, s’est félicitée Amina Bougoffa, directrice des ressources en eau de la wilaya. “Plus 35% des habitants de notre wilaya sont approvisionnés à partir des eaux superficielles à raison de 116 150 m3/j et les 65% restants sont alimentés à partir des eaux souterraines à une moyenne de 219 746 m3/j”, a-t-elle précisé, avant d’ajouter : “Certaines zones de la wilaya sont également alimentées à partir des forages d’Ibn Ziad, d’El-Khroub, d’Ibn Badis, de Massinissa et de Salah-Bey et aussi à partir des champs captants de Hamma-Bouziane et de Boumerzoug.”   

La wilaya de Constantine compte pas moins de 31 forages dont la production annuelle a atteint 42 millions de mètres cubes. Mieux, la Direction des ressources en eau dispose d’un programme de réalisation de 20 nouveaux forages et de réservoirs de stockage dans plusieurs communes de la wilaya afin “d’éviter le problème des coupures récurrentes d’eau qui reviennent chaque année à l’approche de la saison estivale”.

“Notre direction, en coordination avec la Seaco, a pris des mesures pour assurer une meilleure prise en charge des zones connaissant une perturbation dans la distribution du précieux liquide”, a indiqué Mme Bougoffa avant de poursuivre : “S’agissant de l'approvisionnement en eau potable des localités éloignées et des zones d’ombre qui souffrent d’un manque cruel d’eau potable, nous avons opté pour un système de citernage et ces localités seront alimentées par des camions-citernes d’une capacité de 10 m3 chacun.” 

Pour  sa  part,  Abdellah  Bouchedja, directeur  de  l’agence  du  bassin hydrographique Constantinois-Seybouse-Mellegue (ABH-CSM), s’est montré moins optimiste.

Selon lui, “la nappe phréatique a beaucoup diminué ces dernières années à cause du changement climatique, notamment la faiblesse des précipitations. Récemment nos services ont relevé une diminution d’environ six mètres du champ de Boumerzoug”. Ne s’arrêtant pas là, M. Bouchedja a pointé du doigt “les agressions d’ouvrages et de canalisations” qui, a-t-il dit, “posent un énorme problème, notamment au niveau des communes de Hamma-Bouziane et d’Aïn Abid où des habitants utilisent l’eau potable destinée à l’usage domestique pour irriguer leur terres”. 

Ces agressions ont été enregistrées dans les zones rurales des régions et des communes qui ont été récemment rattachées à l’Algérienne des eaux, a-t-il précisé, non sans lancer un appel à “lutter contre le gaspillage de l’eau potable dans l'agriculture (irrigation) et l’industrie”. “Il est nécessaire d’adopter une agriculture scientifique, intelligente et bénéfique pour le sol. il est temps aussi de mettre en œuvre des mécanismes à même d’assurer une meilleure récupération des eaux, surtout que le Constantinois est l’une des régions les plus touchées par le stress hydrique”, a lancé M. Bouchedja qui a exhorté les consommateurs à “prendre conscience de la situation inquiétante qui pointe à l’horizon” et à “changer leurs habitudes de consommation”. 
 

Ines BOUKHALFA

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