
Les souscripteurs au programme de logements AADL 2, lancé depuis 2013, sont revenus à la charge, hier, en organisant un rassemblement de protestation devant le siège de la wilaya de Béjaïa pour interpeller, de nouveau, les représentants des autorités locales, en vue de permettre l'accélération de la cadence des travaux d'aménagement extérieur de leurs logements de type location-vente, implantés dans le nouveau pôle urbain d’Ighzer Ouzarif, dans la commune d’Oued Ghir.
Les citoyens protestataires, massés devant le portail principal du siège de la wilaya, demandent l’intervention du nouveau wali de Béjaïa, afin de booster, un tant soit peu, le rythme de ce sempiternel chantier, dont les travaux en cours concernent notamment les réseaux d’amenée et VRD (eau, assainissement, électricité, gaz, téléphone, internet). Les manifestants réclament, en outre, une date précise pour la remise des décisions d’affectation et des clés de leurs logements. “Nous craignons que ce programme AADL 2 ne connaisse le même sort que celui lancé en 2001 (AADL 1, ndlr).
Il est vraiment navrant de constater que le projet AADL 1 a duré une vingtaine d’années, alors que certains souscripteurs au même programme sont décédés avant de voir leur rêve se réaliser : celui d’avoir un toit décent !”, fulmine un jeune demandeur de logement rencontré, hier, devant le siège de la wilaya de Béjaïa. Par ailleurs, les citoyens protestataires ont dénoncé le retard flagrant constaté dans le lancement des travaux de réalisation du reste des logements, dont les 728 unités prévues sur le plateau de Sidi Bouderhem, un autre espace urbain perché sur les hauteurs de la commune d’Oued Ghir, et qui constitue une extension de la ville de Béjaïa.
Il y a aussi deux autres projets AADL, dont celui des 578 logements à Sidi Bouderhem et celui des 150 autres unités à Toudja, qui n’arrivent toujours pas à être lancés. À noter que ces manifestants n’en sont pas à leur première protestation, puisque les souscripteurs aux différents programmes AADL inscrits à l’indicatif de la wilaya de Béjaïa ont déjà eu à initier des actions similaires pour faire pression sur les autorités locales, en vue de booster ces chantiers qui semblent s’éterniser.
KAMAL OUHNIA