L’Actualité TENSION SUR LES PRODUITS DE CONSOMMATION COURANTE À MASCARA

Les spéculateurs pointés du doigt

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A. B. Publié 05 Avril 2022 à 12:00

© D. R.
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Censé être un mois de piété, le Ramadhan se révèle être source de toutes les crises, notamment celles relatives aux produits de consommation.

Censé être un mois de piété, le Ramadhan se révèle être source de toutes les crises, notamment celles relatives aux produits de consommation. En effet, après le lait et l’huile de table, la farine devient l’aliment très convoité compte tenu de la très forte demande enregistrée ces derniers jours.

Outre l’autosuffisance assurée en produits agricoles, la wilaya de Mascara s’est fixé comme objectif l’indépendance en produits dérivés des cultures céréalières telles que la farine et la semoule.

À ce titre, force est de relever que généralement, c’est incontestablement à la suite de douloureuses circonstances liées à la propagation d’une épidémie, celle de coronavirus, mais également à une période de circonstance telle que celle du mois sacré, que les crises touchant les produits de première nécessité évoluent.

Et c’est dans ce contexte que la minoterie de Hacine, filiale du groupe Moulins de la Macta, est sortie de l’anonymat et prise d’assaut par les potentiels consommateurs et autres spéculateurs. Cette unité est récemment entrée en exploitation dans le but de répondre à la demande des consommateurs de cette région qui commençaient à ressentir les effets de la dissolution de l’unité de semoulerie qui relevait de l’entreprise Eriad, dissoute sans justification convaincante. Cette unité est mise au devant de la scène en cette période particulière, marquée par l’absence de la semoule et de la farine des étals des commerçants.

Cette crise a pour effet une explosion de la demande, laquelle est provoquée par des consommateurs qui brillent par leur incivisme, l’absence de mobilisation et de sensibilisation. Et c’est pour pallier ces insuffisances que s’attèle cette minoterie conçue pour une capacité de production de 13 000 quintaux/jour, mais qui est astreinte à ne procéder à la trituration que 4 800 q/j, un quota à même de satisfaire les besoins exprimés par les ménages de toute la wilaya.

Selon M. Benouda son gérant, “l’unité fonctionne avec un effectif de 300 ouvriers qui travaillent H24 en trois équipes. Presque tous ces travailleurs sont de la commune, une option à l’avantage de l’unité car elle la dispense des problèmes sociaux liés au logement, au transport et à la ponctualité.

Depuis le début de sa mise en exploitation, cette unité a emballé la farine de qualité régime dans des sacs de 25 kg, mais eu égard à la conjoncture que traverse actuellement le pays, on a été instruits d’utiliser des sacs de 10 kg. La minoterie est à même d’inonder le marché local et d’alimenter les wilayas limitrophes.

Ce sont les commerçants encouragés par les citoyens qui créent la crise. L’unité est confrontée au problème du son que nous stockons, faute d’être écoulé, car les fabricants des aliments de bétail ont temporairement cessé d’exercer dans la région.

Nos produits sont commercialisés sur la base de 2 000 DA le quintal. Nous avons sollicité l’APC pour la délivrance d’une autorisation de commercialiser ces produits, puis l’attribution d’un local pour l’ouverture d’un point de vente en détail à des prix d’usine, mais aucune suite ne nous a été signifiée.”

Théoriquement, le prix du sac de 25 kg est fixé à 500 DA et celui de 10 kg à 200 DA, mais les commerçants ont exploité cette situation de crise pour imposer leurs prix et vendre ces produits sous le comptoir. Le prix du sac de farine de 25 kg oscille entre 750 et 800 DA, tandis que celui de 10 DA est cédé entre 350 et 400 DA.

A. B.

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