L’Actualité Enseignement supérieur

Les titulaires de doctorat et de magistère répondent au ministre

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Kouceila TIGHILT Publié 01 Janvier 2021 à 22:42

© D. R.
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Réagissant aux déclarations du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche  scientifique qui  a  affirmé, lors de sa visite de travail à l’université de Djelfa, que la revendication  du recrutement direct  n’est nullement fondée sur le plan juridique, les titulaires  de doctorat  et  de magistère de l’université Mouloud-Mammeri de   Tizi Ouzou  (UMMTO)  considèrent  qu’une  telle déclaration n’est qu’un prétexte fallacieux visant à remettre en cause un droit reconnu par la loi.

En  effet,  et  à  travers  une  déclaration  rendue  publique,  ces  enseignants vacataires ont appuyé leur réponse par des arguments juridiques. “L’article 80 du statut général de la  Fonction  publique reconnaît le recrutement  direct des candidats ayant subi une  formation  spécialisée  au  sein  des établissements habilités et qualifiés”, ont-ils répliqué.

“À ce titre, les titulaires des diplômes de doctorat et de magistère ont, bel et bien, subi une formation spécialisée au sein des universités qui sont des établissements qualifiés”, ont-ils insisté.

Ces enseignants ont également rappelé l’article 15 du décret exécutif n°254-98 régissant la formation en doctorat et en magistère. “Cet article stipule que les postes de doctorat et de magistère obtenus par un concours national sont des postes destinés à l’enseignement supérieur et ouvrent le droit au recrutement direct, sans passer par un deuxième concours national”, ont-ils expliqué.

Outre ce problème de recrutement, les rédacteurs de la déclaration ont exprimé leur désapprobation par rapport à l’autre prétexte avancé par le ministre, en tentant de justifier, affirment-ils, la précarité dont souffre l’élite universitaire par la crise financière que traverse l’Algérie.

“Cette élite  souffre  plutôt  d’une  discrimination  inexplicable  du fait que le gouvernement a décidé d’intégrer les titulaires de contrats pré-emploi et de créer de nouveaux  postes budgétaires au  profit  du secteur de l’éducation nationale, tout en ignorant le manque flagrant dont souffrent les universités quant aux enseignants chercheurs”, ont-ils estimé.

Par ailleurs, ces enseignants ont dénoncé la décision qualifiée d’“injuste” et de “discriminatoire”  prise  par  les  responsables  de  l’UMMTO  portant  refus  de payer les vacations des mois d’avril, mai et juin 2020, et ce, bien que les vacataires aient travaillé en ligne durant cette période de confinement.

À  ce  sujet,  ils  ont  affirmé  qu’à  l’instar  des  enseignants  titulaires, les enseignants vacataires ont préparé les  cours  qu’ils  ont  versés  dans la plateforme numérique de l’université, afin  de permettre aux étudiants de continuer à étudier à distance durant la période de confinement.

“Les enseignants  vacataires  ont également contribué à la clôture de l’année universitaire 2019-2020 en  assurant  des cours  en  présentiel, ainsi  que la surveillance des examens dès la reprise en septembre 2020, et ce, malgré le danger et la menace de la Covid-19”, ont-ils encore rappelé.   
 

K. Tighilt

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