
Les travailleurs des différentes unités de production de la SNVI (société nationale des véhicules industriels) ont entamé depuis la matinée d’hier, lundi 20 décembre, un mouvement de protestation qui s’est traduit par la tenue d’un grand rassemblement à l’intérieur de l’enceinte de l’usine et plus précisément au niveau de l’unité de montage, sise à Rouiba, banlieue Est d’Alger.
Selon une source digne de foi, les travailleurs de la SNVI, qui ont refusé de rejoindre les ateliers de production, ont tenu, à travers cette action, à dénoncer la suppression par l'employeur des primes de rendement individuelle (PRI) et collective (PRC). Ils revendiquent, par ailleurs, le rétablissement de l'octroi de ces primes versées jusque-là mensuellement.
En effet, selon notre source, ces primes, qui étaient intégrées avec les salaires mensuels perçus, ont été supprimées du traitement du mois d’octobre. Ce même salaire versé, quant à lui, durant le mois de novembre, a accusé également du retard, indique notre source.
Selon toujours la même source, cette grève a été enclenchée par les travailleurs à la suite des informations distillées, et selon lesquelles, le salaire du mois de novembre, non encore versé à ce jour, serait soumis aux mêmes restrictions, c’est-à-dire sans l’intégration de ces primes dans le salaire du mois.
Selon nos informations, le président-directeur général de la SNVI s’est entretenu avec les travailleurs grévistes durant la matinée du débrayage. Mais rien n’a filtré sur le contenu des discussions engagées avec les protestataires, ni sur la continuité ou pas de ce mouvement de protestation.
Les retards qu'accuse le versement des deux derniers mois de salaires, à savoir octobre et novembre derniers, sont, selon les mêmes sources, à l’origine, également, de la colère de ces nombreux travailleurs de l’un des fleurons de l’industrie algérienne.
Aziz B.