L’Actualité Ils ont observé hier des sit-in

Les travailleurs de l’éducation à Oran se révoltent

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Samir OULD ALI Publié 18 Avril 2021 à 21:47

S. Ould Ali/Archives Liberté
S. Ould Ali/Archives Liberté

Le secteur de l’éducation à Oran est ébranlé par une grève de centaines de travailleurs qui ont observé hier des sit-in devant la direction de l’éducation, mais aussi devant le siège de la wilaya où ils ont crié leur ras-le-bol d’une situation qui se précarise d’année en année.

“C’est une grève spontanée, qui s’est déclarée jeudi  dernier  et  qui  n’obéit à aucune organisation, aucun programme préétabli”, a  souligné un enseignant du secondaire, en insistant sur l’absence de couverture syndicale. “Certaines organisations ont bien tenté de profiter de la situation mais les grévistes les en ont empêchées. C’est un mouvement autonome  né  d’une  colère  longtemps contenue  et  d’une  saturation  des  travailleurs  de  l’éducation  face  à  la dégradation  de  leur  situation  socioprofessionnelle  et  à  l’incapacité  des pouvoirs publics à trouver des solutions”, a expliqué notre interlocuteur.

Ce mouvement de protestation, qui  n’a pas  été  annoncé, a commencé jeudi dernier dans certaines écoles primaires et certains collèges de la ville d’Oran, et beaucoup ont pensé à une “réplique” au débrayage de deux jours organisé précédemment par le Cnapeste.

Mais  il  semble  que  cette  protestation  provoquée  par  le  retard  dans  le versement  des salaires  a fait tache d’huile puisque, hier dimanche, de  très nombreux enseignants, surveillants et autres travailleurs de l’éducation ont décidé de suspendre leurs activités et de porter leurs revendications  dans la rue. “Nous voulons juste vivre et travailler dans la dignité. Or, nos conditions socioprofessionnelles se dégradent de plus en plus”, a encore dénoncé notre interlocuteur.

Tout  en  soulignant  l’urgence  d’une  sérieuse  revalorisation  salariale proportionnellement à l’augmentation du coût de la vie, les protestataires prennent à leur compte l’ensemble des “revendications non satisfaites” portées toutes ces dernières années par la famille de l’éducation nationale.

Au  plan  local, les travailleurs  de  l’éducation  ont également insisté sur la nécessité de fixer une journée pour le  virement des salaires.  “On  ne sait jamais quand les virements vont être effectués. Il faut déterminer une date, une seule”, ont-ils exigé.

De ce fait, en début d’après-midi d’hier, la direction  de l’éducation a annoncé sur sa page Facebook qu’en accord avec Algérie-Poste, les salaires allaient désormais être versés le 8 de chaque mois. On saura dès aujourd’hui si cette annonce aura suffi à calmer la colère des contestataires.
 

S. OULD ALI

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