L’Actualité Ils ont marché hier à Tizi Ouzou

Les travailleurs de l’Eniem ne décolèrent pas

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Kouceila TIGHILT Publié 24 Janvier 2021 à 23:09

© Archives Liberté
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Le rassemblement prévu, hier matin, par les travailleurs de l’Entreprise nationale des industries de l’électroménager (Eniem) devant l’entrée principale du complexe, situé à Oued Aïssi, s’est finalement transformé en une marche qui s’est ébranlée à 10h30 pour se diriger vers la ville de Tizi Ouzou.  

Mis en congé technique en décembre dernier et refusant de reprendre le travail début janvier, les travailleurs de l’Eniem sont revenus à la charge en tentant d’organiser une marche vers le siège de la wilaya avant d’êtres bloqués, à mi-chemin, par un important dispositif des forces anti-émeutes, qui a empêché les manifestants d’atteindre leur objectif.  

C’est à la station de fourgons Timizart Loughvar, à l’entrée est de la ville, que ces travailleurs se sont heurtés à un cordon des forces de l’ordre qui ont dressé un barrage avec leurs boucliers, empêchant, ainsi, tout passage vers le siège de la wilaya.

Sans enregistrer de heurts, les travailleurs ont fini par se mettre sur le côté de la chaussée, ce qui a notamment permis la réouverture de la route, restée fermée durant près de deux heures, et de libérer la circulation automobile. 

Au cours de cette manifestation, les travailleurs de l’Eniem avaient notamment brandi des banderoles rappelant leurs deux revendications principales, à savoir le départ du P-DG de l’entreprise et l’annulation du congé technique. “P-DG dégage. L’Eniem appartient aux travailleurs”, “Où va l’Eniem, pensez à nos enfants”, lit-on, entre autres, sur ces banderoles.  

“Notre objectif, par cette nouvelle marche, est d’exprimer, pour la énième fois, notre colère et aussi de dire aux autorités que le problème de l’Eniem n’est pas encore réglé. Il y a un mutisme flagrant quant à la situation de l’Eniem”, a estimé un représentant des travailleurs en s’adressant à la foule en colère. “Il n’y a plus rien à négocier avec les responsables de l’entreprise car ils nous ont bernés”, a-t-il ajouté.  

Pour ces travailleurs, une semaine après la rencontre qui a eu lieu entre les travailleurs et le P-DG du groupe Elec El-Djazaïr, Mustapha Ferfer, aucune décision n’a été encore annoncée par ce dernier.

“Nous voulons une solution à notre problème car nous estimons que ce qui se passe à l’Eniem n’est pas normal”, a regretté le même représentant qui a dénoncé, au passage, la pression et les menaces exercées à l’encontre de certains travailleurs grévistes.“Nous dénonçons ces pratiques d’un autre âge”, a-t-il dénoncé. 

Pour rappel, une rencontre avec le P-DG du groupe, Mustapha Ferfer, a eu lieu le 17 janvier dernier.  Une réunion à travers  laquelle, les  travailleurs  avaient  espéré des mesures d’urgence pour mettre fin à ce conflit et à ce bras de fer qui les opposent à la direction de l’Eniem.

Seulement, plus d’une semaine après cette rencontre, ils estiment que rien n’a été  encore réglé et qu’il n’y a, finalement, pas eu de dénouement, déplorent-ils. 

Face à ce mutisme, les travailleurs de l'Eniem ont rendu public, jeudi dernier, à l’issue  d’une  assemblée  générale, un  document où ils  ont  évoqué  les promesses du P-DG d’Elec  El-Djazaïr, qui  ne  sont  pas  encore  honorées.  Les travailleurs ont aussi exprimé leur colère vis-à-vis de la non-satisfaction de leurs revendications.

“Les  travailleurs  veulent  aussi  savoir  les  détails de  ce  fameux plan de redressement annoncé  par  les  responsables, sans  pour  autant  daigner dévoiler son contenu”, rapporte le document. 0“À ce propos, la plupart des intervenants ont dénoncé le flou entretenu sur le dossier et mettent en garde contre toute tentative de bradage de l'Eniem”, a conclu le même document.  
 

K. Tighilt

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