L’Actualité Inquiétante hausse de la criminalité

L’état de violence

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Mohamed MOULOUDJ Publié 28 Janvier 2021 à 09:26

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La criminalité a enregistré, en 2020, une hausse globale de 3% par rapport à 2019, selon la Direction générale de la Sûreté nationale. Le confinement et la crise sanitaire ont contribué à l’expansion du phénomène de la violence.

Le bilan de l’année 2020 de la Police judiciaire présenté, hier, par le contrôleur général, directeur général de la structure, Arezki Hadj-Saïd, révèle une hausse inquiétante du crime de façon générale et de la cybercriminalité, en particulier. “En 2020, on a enregistré 258 171 affaires, dont 184 777 ont été traitées”, a, d’emblée, annoncé le DG de la PJ, précisant que 246 200 personnes ont été arrêtées. “157 455 opérations de maintien de l’ordre et de lutte contre la criminalité ont été menées durant cette période”, a ajouté le DG de la PJ de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN). 

Même si certaines activités criminelles ont connu une baisse sensible l’an dernier, il n’en demeure pas moins que dans sa globalité, la criminalité a enregistré une hausse globale de 3% comparativement à l’année 2019. L’un des facteurs qui ont contribué à cette hausse est, sans conteste, la cybercriminalité qui prend des proportions de plus en plus inquiétantes.

Ainsi, il ressort du bilan présenté l’enregistrement de 5 163 affaires liées à la cybercriminalité. En 2019, il a été enregistré 4 210 affaires, soit une hausse de 22,63% en 2020. Selon le chef de la PJ, cette hausse ne peut être expliquée, uniquement, par les mesures de confinement imposées pour lutter contre la propagation du coronavirus. 

Il a indiqué que cette tendance à la hausse de la cybercriminalité “est une évolution naturelle”, compte tenu de la généralisation de l’accès à internet. “La mauvaise utilisation des réseaux sociaux ont également contribué à la hausse de cette criminalité”, a ajouté Hadj-Saïd. Dans le volet “atteinte aux personnes”, la PJ a enregistré 2 816 affaires, alors qu’en 2019, les mêmes services avaient enregistré 2 748 affaires, soit une hausse de 2,47%. 

Concernant l’atteinte aux systèmes informatiques, la PJ a eu à traiter 332 afffaires, dont 117 ont été résolues en 2020. En 2019, 309 affaires ont été enregistrées, soit une hausse de 7,44%. Pour le volet de l’escroquerie sur le Net, il ressort du bilan une hausse de 42,51% en 2020, soit 238 affaires contre 167 en 2019. Au volet cyberterrorisme, la PJ a eu à traiter 57 affaires en 2020, alors que les mêmes services ont enregistré 70 affaires similaires en 2019. Pour le volet pédophilie sur internet, le bilan fait ressortir une hausse de 115,89%, soit 110 affaires en 2020, alors qu’en 2019, la PJ n’avait traité que 51 affaires.

La publication de contenus incitatifs sur internet a également connu une hausse inquiétante. En effet, la hausse est de 102,07%, soit 1 366 affaires en 2020 contre 676 en 2019. Concernant le trafic de drogue, le DG de la PJ a révélé que ce trafic est également en hausse. “Nos services ont enregistré, en 2020, 46 047 affaires de trafic de drogue”, a-t-il annoncé, précisant qu’une hausse par rapport en 2019 a été enregistrée et elle a atteint un taux de 39,20%. 56 706 personnes sont impliquées dans ce trafic. 

Concernant les quantités saisies, Arezki Hadj-Saïd a précisé que 10 924,020 kilogrammes de cannabis, 2 355 grammes d’héroïne, 2 683 grammes de cocaïne ont été saisis. La hausse la plus significative a été enregistrée dans le trafic de psychotropes. En effet, les services de la Police judiciaire ont saisi 3 786 969 comprimés de psychotropes en 2020, contre 1 677 343 comprimés en 2019, soit une hausse de 2 109 626 comprimés.

À propos du crime organisé, le bilan fait également ressortir une hausse. Ainsi, la contrebande, le trafic des devises et les atteintes au patrimoine culturel ont connu un accroissement inquiétant. Pour le volet des violences faites aux femmes, le DG de la PJ a révélé que 6 782 affaires ont été enregistrées, dont 4 839 concernent des violences physiques, 1 630 concernent les mauvais traitements et 96 affaires liées au harcèlement sexuel. 

Interrogé sur les gangs des quartiers, Arezki Hadj-Saïd a estimé que “la police n’est pas le seul responsable de la lutte contre ce phénomène”, appelant, à l’occasion, à l’implication de tous dans la lutte contre les gangs qui pullulent dans les quartiers. 

À propos du harcèlement des femmes, il a indiqué que “les victimes peuvent interpeller les agents de police à tout moment”, expliquant que l’agent en question “est tenu d’intervenir” en vertu de la loi. Concernant la campagne de vaccination des éléments de la DGSN contre la Covid-19, le DG de la PJ a estimé que cette question est du ressort de la direction de la santé de la DGSN. 

 


Mohamed Mouloudj

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