Considérant que le combat contre le fléau de l’émigration clandestine engage la responsabilité de plusieurs acteurs de la société, et dans l’optique de sensibiliser le mouvement associatif sur ce phénomène ainsi que sa contribution dans le cadre de la lutte contre la harga, une conférence nationale s'étalant sur deux jours — avant-hier samedi 3 et hier dimanche 4 avril — a été organisée à la salle de conférences de l’université M’hamed-Bougara de Boumerdès, en présence des représentants de 43 wilayas du pays.
Placée sous le patronage du wali de Boumerdès en collaboration avec le ministère de la Jeunesse et des Sports, cette rencontre initiée par l’Association nationale de lutte contre l’émigration clandestine, a vu également la participation des représentants des autorités civile et militaire, qui ont contribué par la lecture d'exposés et de bilans portant sur la lutte contre ce fléau au niveau local.
Boumerdès, rappelons-le, est, à l’image des autres régions côtières du pays, touchée de plein fouet par ce phénomène répandu particulièrement sur la côte Est de la wilaya comprise entre Zemmouri et Les Salines à Dellys, qui a enregistré beaucoup de départs de candidats à l’émigration clandestine, dont le dernier en date remonte à la semaine écoulée.
Pour appuyer cette démarche, plusieurs témoignages poignants d’aventuriers qui ont vécu l’amère l’expérience de la traversée de tous les dangers, ont été suivis par l’assistance.
Des communications d’universitaires et de sociologues portant sur l’analyse sociologique du phénomène, le rôle des réseaux sociaux et leur impact sur la harga et celui du mouvement associatif et de la société civile jugé indispensable étaient également au programme de ces journées au même titre qu’un film documentaire sur ces traversées parfois tragiques.
Concernant les objectifs assignés à cette rencontre, le président de cette association Samir Zoulikha dira : “Notre objectif est d’aboutir à la réunion du plus grand nombre d’associations et de partenaires autour de notre projet. La lutte contre ce phénomène n’est pas seulement du ressort de l'État, mais l’affaire de tous.”
Aziz BOUCEBHA
