L’Actualité LE PRÉSIDENT TEBBOUNE L’A RÉVÉLÉ HIER À LA RENCONTRE DU CNESE

“L’informel estimé à 90 milliards de dollars”

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Youcef SALAMI Publié 29 Septembre 2021 à 00:27

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune. © D. R.
Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune. © D. R.

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a souligné que les fonds qui circulent dans l’informel, estimés à 90 milliards de dollars, doivent servir à financer l’économie nationale.

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, dans son discours prononcé lors de la cérémonie d’installation des membres du Conseil national économique, social et environnemental (Cnese), organisée hier au Palais des nations, a insisté sur le rôle de l’épargne privée dans le financement de l’économie nationale.

Certes, relève-t-il, le secteur privé contribue à hauteur de 85% à l’effort de développement économique, mais en s’appuyant exclusivement sur des moyens de financements publics. Et, d’ajouter que le secteur privé ne doit pas compter uniquement sur l’État pour mettre en œuvre des projets de développement nationaux. “L’État est là pour l’aider, lui faciliter les procédures, et réguler l’économie”, a-t-il souligné.

Le chef de l’État a évoqué également le secteur public, estimant qu’il n’y a pas de raison que ses gestionnaires ne prennent pas d’initiatives pour améliorer le développement économique. Abdelmadjid Tebboune a invité les deux secteurs à adopter une autre approche en vue de construire une nouvelle économie tournée vers la production et l’exportation, créatrice de richesses et d’emplois. 

Le chef de l’État a rappelé que le pays ne dispose pas encore d’une économie développée, et que cela fait des années qu’il tente de se défaire de la dépendance aux hydrocarbures, mais sans succès. Et de noter que grâce à l’argent du pétrole, le pays importait de manière inconsidérée, sans regarder dans la colonne des dépenses, ajoutant que cette manière de procéder a entraîné une expansion de nos importations (plus de 60 milliards de dollars).

Cette facture est en train de baisser aujourd’hui (une diminution de 30%), a-t-il indiqué, insistant sur le fait que les revenus des hydrocarbures ne financeront désormais que ce dont a besoin réellement notre marché. 

Le chef de l’État a, par ailleurs, formulé des critiques à propos de l’industrie automobile, soulignant que celle-ci n’était pas établie sur des bases solides, et a fait perdre plus de trois milliards de dollars au Trésor public.

Abdelmadjid Tebboune a également évoqué l’informel, estimant à 90 milliards de dollars les fonds qui y circulent. Et de déclarer que ces fonds doivent servir à financer l’économie nationale. Il a, en outre, invité le Cnese à trouver des solutions locales aux problèmes que connaît notre économie. Chaque économie nationale a ses caractéristiques et priorités propres. 

Nous ne pouvons pas importer un modèle économique et l’appliquer à la nôtre, a-t-il fait observer. Et d’affirmer : “Rien ne nous oblige d’imposer des idées importées. Le Cnese devrait permettre de dégager des idées qui contribueraient à élaborer des mesures efficaces en faveur de notre économie. Il faudra compter sur des compétences algériennes qui soient en mesure d’apporter des idées.” 

Du reste, le président de la République a appelé les membres de cette institution consultative à élaborer des recommandations sur toutes les questions d’ordre   économique, social ou environnemental.

Les orientations économiques, poursuit-il, changent d’un pays à l’autre, malgré l’existence de dénominateurs communs, expliquant que l’économie ne fait pas partie des sciences exactes, mais des sciences humaines qui sont, elles, liées à l’être humain, à la civilisation, au comportement, à la formation, au mode de travail et de consommation. 

“Il serait ainsi malvenu d’imposer une orientation économique à un pays”, a-t-il déclaré. Le chef de l’État a affirmé son attachement à la diversification de la composante du Cnese, estimant que cela permettrait de représenter les différentes régions du pays et d’inclure la communauté algérienne à l’étranger. 

Toutefois, poursuit-il, cette représentativité se fait sur la base de normes et critères scientifiques, ainsi que de compétences parmi les femmes et les jeunes et devant contribuer à valoriser le capital humain au sein du Cnese. Ce dernier, à travers la proposition de solutions et de recommandations, peut contribuer à promouvoir les politiques publiques.
 

Youcef Salami 

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