L’Actualité acquisition des vaccins anti-covid

L’Institut Pasteur d’Algérie négocie avec plusieurs fournisseurs

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Hanafi HATTOU Publié 06 Mars 2021 à 22:09

© Yahia Magha/Liberté
© Yahia Magha/Liberté

L’opération de vaccination, qui a débuté le 30 janvier à Blida, se poursuit dans de bonnes conditions, selon le premier responsable de l’IPA.

“Jusque-là, l’Institut Pasteur a livré la totalité des vaccins importés. Selon le retour des centres de vaccination gérés directement par la Direction générale de la prévention, presque 300 000 doses ont été distribuées selon la liste des unités établies par le ministère de la Santé. Et certaines polycliniques ont déjà entamé l’inoculation de la deuxième dose de vaccin dite de rappel.” C’est en ces termes empreints d’assurance que M. Derrar, directeur général de l’Institut Pasteur d’Algérie (IPA), a tenté de résumer pour Liberté l’état d’avancement de l’opération de vaccination lancée à travers les 8 000 centres de santé retenus à travers le pays. 

Pour lui, la vaccination, qui a débuté le 30 janvier à Blida, se poursuit dans de bonnes conditions techniques, en coordination avec les services compétents du Dr Djamel Fourar, au ministère de la Santé, qui ont préalablement établi une stratégie qui a fixé les sujets prioritaires et éligibles à la vaccination anti-Covid. C’est dire que l’opération de distribution et de répartition des lots avance à mesure que les flacons arrivent dans les “entrepôts” de stockage aménagés à cet effet au niveau de l’IPA. 

Notre interlocuteur nous a, d’ailleurs, indiqué que l’Algérie a opté pour la vaccination plurielle, en diversifiant les programmes d’approvisionnement de l’antidote. “L’avantage d’avoir des fournisseurs divers en même temps permet d’augmenter la capacité d’acquisition du vaccin dans les temps, puisque tout programme d’approvisionnement est étalé dans le temps.” 

Autant dire que cette stratégie de multiplication des contrats et des mécanismes d’acquisition du produit devra garantir la poursuite de la vaccination des Algériens sans connaître d’interruption, et ce, jusqu’à l’installation de l’usine de production du Sputnik V en Algérie, “promise” en grande pompe par le ministre de l’Industrie pharmaceutique. En attendant, M. Derrar soutient que l’IPA poursuit inlassablement les négociations bilatérales de nature scientifique et même “commerciale” avec des fournisseurs internationaux de l’antidote. 

Il importe de rappeler au passage que l’Institut Pasteur déploie parallèlement aux discussions multilatérales menées par la Direction générale de la pharmacie du ministère de la Santé, des efforts dans le cadre des négociations bilatérales directes avec les producteurs. 

En fait, l’approche d’approvisionnement en vaccins adoptée par les autorités sanitaires s’appuie fondamentalement sur deux programmes d’acquisition : le bilatéral mené par le DG Derrar et le multilatéral piloté par Mme Hadjoudj, directrice de la pharmacie au ministère de la Santé. “Il s’agit de tenter, en ayant un peu plus de doses, de vacciner le maximum de personnes le plus tôt possible. Le but fixé étant de vacciner tous les Algériens éligibles avant le 31décembre 2021. Nous essayons, toutefois, d’avancer cette date. Ce qui est sûr, c’est que durant le mois de mars, nous aurons beaucoup plus de lots qu’en février. Nous nous efforcerons d’en réceptionner en avril plus qu’en mars, de façon à vacciner le plus possible d’Algériens avant le délai fixé”, a encore expliqué le patron de l’IPA.

“Actuellement, nous sommes toujours en négociations avec les Russes qui vont nous livrer ce mois-ci d’autres lots de vaccins. Nous poursuivons parallèlement des discussions avec nos collègues chinois de Sinopharm et de Sinovac. Nous avons également entamé des négociations avec le producteur américain Pfizer et sommes également en contact avec l’autre américain Johnson and Johnson”, a conclu le Dr Fawzi Derrar qui n’omettra pas de rappeler que “les cahiers des charges discutés actuellement avec les fabricants portent sur l’effet de ces vaccins sur les variants qui circulent”.

Hanafi H.

 

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