L’Actualité LE SECRÉTARIAT NATIONAL DU RCD DRESSE UN CONSTAT “ALARMANT”

“L’instrumentalisation de la justice, marqueur de la vie politique”

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Kamal OUHNIA Publié 21 Janvier 2022 à 21:03

Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) dresse “un constat des plus alarmants” quant aux droits humains et aux libertés, suscitant jusqu’à la “réprobation” des organisations internationales en charge de la défense de ces droits.Dans le communiqué de presse ayant sanctionné la réunion mensuelle de son secrétariat national, tenue hier, à Alger, la formation de Mohcine Belabbas a eu à examiner, outre le volet organique du parti, la situation politique et socioéconomique du pays.

Abordant l’actualité politique nationale, les membres de l’exécutif du RCD “ont énergiquement dénoncé le choix assumé par le pouvoir de criminaliser l’action politique pacifique et légale”, estimant qu’“aujourd’hui, la répression et l’instrumentalisation de la justice sont les seuls marqueurs de la vie politique nationale”. À ce titre, l’instance exécutive du RCD pointe les procédures de dissolution engagées contre des partis politiques légaux, les poursuites judiciaires dont font l’objet des citoyens parmi lesquels des journalistes, des avocats, des universitaires, des responsables associatifs et politiques, ainsi que de simples citoyens pour “délit d’opinion”, et l’emprisonnement “arbitraire” de plus de 300 activistes.

Le RCD citera, d’emblée, le cas du premier responsable du Mouvement démocratique et social (MDS), Fethi Ghares, qui s’est vu infliger une peine de 2 années de prison ferme. “Sa condamnation est un scandale”, a-t-il estimé. En outre, la décision du Conseil d’État de suspendre les activités du Parti socialiste des travailleurs (PST) et de fermer ses locaux est perçue par l’exécutif national du RCD comme “une remise en cause du pluralisme et de l’exercice politique, des acquis chèrement arrachés”. 

Dans la foulée, les rédacteurs dudit document évoquent “l’acharnement administratif et judiciaire” qui cible le RCD et son président, Mohcine Belabbas. Un acharnement qui, soutient-on, “signe une dérive autoritaire inqualifiable et inadmissible”, dont l’objectif est de “faire payer au RCD son positionnement franc et sans concession aux côtés du peuple dans son combat pacifique pour un changement radical du système”.

Cette tentative, poursuit-on, vise vainement à tenter d’empêcher le RCD de prendre part à des initiatives avec le reste de la classe politique de l’opposition pour l’instauration d’un État de droit. Allusion faite ici aux réunions des forces du PAD (Pacte pour l’alternative démocratique) qu’abrite régulièrement le siège national du RCD, à El Biar (Alger). Par ailleurs, le secrétariat national du RCD revient sur ce qu’il qualifie de “passages en force électoraux” imposés au peuple algérien depuis deux ans, lesquels “n’ont absolument pas réglé la crise politique”. Sur le plan socioéconomique, le RCD note que l’année qui vient de débuter “s’annonce bien pire que celle qui s’est achevée dans la douleur”, rappelant, au passage, le nombre important d’entreprises contraintes à la cessation d’activité. 

 


KAMAL OUHNIA

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