L’Actualité Le FFS dénonce fermement la provocation marocaine

“L’unité de l’Algérie est une ligne rouge”

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Lyes MENACER Publié 19 Juillet 2021 à 00:34

© Archives Liberté
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Loin d’être une banale “note de routine diplomatique”, comme l’affirme le diplomate Abdelaziz Rehabi, l’appel du Maroc aux pays  non alignés pour soutenir une prétendue scission de la Kabylie est considérée par le FFS comme “un comportement honteux” pour Rabat. 

Le Front des forces socialistes (FFS) a réagi hier à l’ingérence marocaine dans les affaires internes de l’Algérie, au lendemain de la note distribuée par Rabat aux membres du Mouvement des pays non alignés, pour soutenir une prétendue autodétermination du peuple kabyle. “Le FFS insiste sur le fait que l’indépendance et l’unité territoriale sacrée de l’Algérie sont une ligne rouge qu’aucun ne peut dépasser sous un quelconque prétexte”, affirme le parti fondé par le défunt Hocine Aït Ahmed, premier responsable historique du FLN à avoir représenté l’Algérie à la conférence du Mouvement des non-alignés à Bandung, avec le défunt M’hamed Yazid, du 18 au 24 avril 1955. 

“Le Front des forces socialistes condamne dans les termes les plus forts la représentation du royaume du Maroc auprès des Nations unies, qui a distribué un mémorandum provocateur et odieux aux membres du Mouvement des non-alignés, dont le contenu est une calomnie, dans une tentative désespérée de frapper l’unité de notre cher pays et semer la discorde parmi notre peuple, uni et fier”, a ajouté le FFS, dans un communiqué rendu public, rappelant qu’“il est insolent d'essayer de faire passer un document visant à saper notre unité nationale et sociale, à travers la tribune de ce mouvement, qui a toujours été contre tout ce qui vise les fondements des États nationaux”.

Plusieurs autres partis politiques et organisations de la société civile ont dénoncé ce que certains ont qualifié de “provocations” et d’autres de “dérapage de trop” de la part du royaume chérifien. Pour le FFS, qui qualifie la démarche de Rabat de “comportement honteux”, la nouvelle provocation du Maroc “n’est pas à la hauteur de la fraternité, de l'amour et de l'amitié des peuples algérien et marocain”. L’appel du Maroc à soutenir un prétendu projet d’indépendance de la Kabylie est, selon le même texte, “une déviation dangereuse et un comportement téméraire (…) très éloigné des usages du travail diplomatique, discret, entre deux pays voisins”. 

Le plus vieux parti de l’opposition en Algérie ne manque pas de rappeler “à ceux qui ont la mémoire courte” que “la Kabylie fait partie intégrante de l’Algérie, et fut le berceau de la Révolution et des révolutionnaires”. Considérant que “de telles actions ne serviront ni notre région du Maghreb ni ses peuples, mais plutôt les intérêts des forces colonialistes modernes et néolibérales”, le FFS adresse un message aux “promoteurs de la discorde”, leur rappelant que “leurs comportements et attitudes hostiles ne feront que renforcer chez les Algériennes et les Algériens leur attachement aux constantes nationales et à l’unité de la nation”. 

Dans un contexte régional et international empreint de conflits, d’instabilités et “de complots qui se trament contre la nation”, le FFS estime que “seul le Grand Maghreb des peuples renforcera l’indépendance de nos pays et nous garantira la sécurité, la stabilité, le progrès et la prospérité”. D’où la nécessité d’abord de construire un front interne fort qui passe par “la démocratisation de nos régimes”.

Autrement dit, le “règlement de tous les problèmes en suspens dans l’espace maghrébin”, qui passe par le dialogue à tous les niveaux, est à même de mettre fin à toutes ces inimitiés. Mais rien ne se fera, selon le FFS, en dehors du respect du “principe du bon voisinage et des engagements des résolutions et décisions internationales”, à commencer par le règlement du conflit au Sahara occidental, la dernière colonie en Afrique, auquel le FFS fait indirectement référence. 

 


Lyès Menacer

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