Les trois universités que compte la wilaya de Sétif s’apprêtent à accueillir dès aujourd’hui pas moins de 85 000 étudiants, dont près de 15 000 nouveaux bacheliers. Cette rentrée sera ponctuée par un manque de places pédagogiques qui nécessite des acrobaties pour pouvoir assurer une place à chaque étudiant à l’université Ferhat-Abbès Sétif 1, Mohamed Lamine-Debaghine Sétif 2 et l’École normale supérieure Messaoud-Zeghar d’El-Eulma. Il est à rappeler que Sétif a connu une hausse de 3 000 nouveaux bacheliers par rapport à l’an passé. Selon le directeur de l’université Mohamed Lamine-Debaghine, le Pr Khier Guechi, l’année universitaire en cours connaîtra une hausse significative du nombre d’étudiants qui atteindra 40 000 inscrits dont 6 000 nouveaux et 6 000 inscrits en Master 2.
“Pandémie de coronavirus oblige, même si nous avons un manque de places pédagogiques, nous sommes contraints d’appliquer, pour la deuxième année universitaire, le protocole sanitaire édicté. Il s’agira d’organiser les études en mode présentiel et à distance, tout en l’adaptant à la spécificité de chaque faculté. Les étudiants sont scindés en deux groupes qui bénéficieront de cours en présentiel durant deux semaines, tout en assurant, durant la même semaine, des cours équivalant à deux semaines. Cela permettra une utilisation rationnelle des salles et amphithéâtres, tout en veillant à ce que l’étudiant garde le contact avec le campus”, nous dira le Pr Guechi. Et d’ajouter : “Cette formule retenue pour les études permettra aussi de respecter le protocole sanitaire au niveau des cités universitaires qui seront exploitées au maximum en optant pour un lit dans chaque chambre, voire seulement deux dans le pire des cas.”
De son côté, le premier responsable de l’université Ferhat-Abbès Sétif1, le Pr Mohamed El-Hadi Latrèche, a rappelé que la pandémie pèse toujours sur la rentrée universitaire qui enregistre, cette année, un manque dans les places pédagogiques. Pas moins de 8 500 nouveaux étudiants rejoindront, dès aujourd’hui, l’Université Sétif 1. “À l’instar des autres universités du pays, nous enregistrons une hausse dans le nombre des nouveaux inscrits en première année. Le nombre d’inscrits atteindra environ 40 000 étudiants tous cycles confondus. Nous veillerons à ce que le protocole sanitaire soit respecté en appliquant les rotations de deux groupes, tout en adaptant le scénario adopté moyennement au niveau de chaque faculté en fonction du nombre d’étudiants inscrits et selon les spécificités de chaque spécialité”, dira le directeur de l’Université Sétif 1, le Pr Latrèche.
À l’École normale supérieure, la situation est plus confortable et la direction de l’école a opté pour un enseignement en présentiel comme avant la pandémie. “Pour notre école, le début des cours est prévu le 10 octobre. Tout est prêt pour un enseignement en présentiel sans recours à la rotation. Nous avons l’encadrement et l’espace nécessaires dont les salles de cours et les laboratoires pour assurer la formation des 1 400 étudiants dont 390 nouveaux bacheliers, ainsi que les cités universitaires pour l’hébergement des étudiants, tout en respectant les mesures sanitaires, afin d’endiguer la propagation du virus”, nous a révélé le Pr Ali Boukaroura, directeur de l’ENS d’El-Eulma.
FAOUZI SENOUSSAOUI
