Le léger repli constaté dans les unités de consultation Covid est encore loin d’être accompagné par la diminution du nombre des admissions dans les services d’hospitalisation à Jijel.
“Il y a certes moins de pression, mais il y a aussi des admissions”, précisent des sources hospitalières, qui font part d’une légère décrue des contaminations par rapport au pic des derniers jours. Certains évoquent même un départ à la hausse de ces cas après ce léger recul et avertissent sur le relâchement constaté dans le respect des mesures de confinement.
“Il y a tout de même des gens à la plage, malgré l’omniprésence des services de sécurité qui se mettent à pourchasser tout contrevenant à ces mesures”, constate-t-on.
“La saison estivale est là, il y a des vacanciers, des véhicules aux plaques d’immatriculation de différentes wilayas qui circulent et il y a aussi des gens qui viennent de partout louer des maisons pour un séjour à Jijel”, indique-t-on encore.
S’il est hors de question d’interdire aux familles de se déplacer à Jijel ou ailleurs, il n’en demeure pas moins que la vigilance reste de mise, car, soutiennent des initiés à l'état épidémiologique actuel, il est encore trop tôt pour crier victoire contre un virus qui circule toujours.
En l’absence de chiffres fiables, de nombreux malades dépendant de l’oxygène sont hospitalisés dans des services qui ne se vident pas encore. Ce constat tranche avec ce relâchement que d’aucuns déplorent quand des klaxons de cortèges nuptiaux fusent en plein deuil de familles ayant perdu un des leurs.
Des fêtes de mariage sont organisées sans tenir compte des risques encourus pouvant être d’une fatalité extrême dans le contexte d’une situation sanitaire encore précaire. Car les cris de détresse et les gémissements des malades dans des services hospitaliers débordant de personnes contaminées ne semblent pas avoir d’effet sur ce comportement négligeant, voire criminel, selon ce qui est déploré.
Il convient de souligner que les hôpitaux à Jijel, que ce soit au chef-lieu de la wilaya ou à Taher et El-Milia, ont vécu des situations pénibles durant le grand pic des contaminations avec son lot de pression sur l’oxygène. Heureusement que ce gaz médical n’a pas trop manqué à Jijel grâce à l’approvisionnement assuré depuis la zone de Bellara.
Sur le plan vaccinal, la Direction de la santé et de la population a annoncé que les pharmaciens d’officine sont en cours de formation en visioconférence pour s’initier à cette opération. Celle-ci va encore s'élargir à la plupart des pharmaciens, selon la même direction, qui vise à vacciner le maximum de citoyens.
C’est dans cette optique qu’un centre de vaccination à l’Unité de dépistage et de suivi (UDS) du lycée Terkhouche a été ouvert au profit du personnel du secteur de l’éducation. La même procédure va s’étendre au reste des UDS à travers la wilaya de Jijel.
Amor Z.
