L’Actualité CIMETIÈRE D’AÏN EL-BEÏDA (ORAN)

Mouvement de protestation des travailleurs

  • Placeholder

Said OUSSAD Publié 05 Janvier 2022 à 23:43

CIMETIÈRE D’AÏN EL-BEÏDA (ORAN) © D. R.
CIMETIÈRE D’AÏN EL-BEÏDA (ORAN) © D. R.

La quarantaine d’employés du cimetière d’Aïn El-Beïda, à Oran, ont organisé, hier, un mouvement de protestation, de 8h à midi, pour protester contre leurs conditions  socioprofessionnelles.  Ils  ont, cependant, assuré  un  service minimum.

Une première étape vers le durcissement du bras de fer entre ces travailleurs et la régie communale des pompes funèbres si aucune réponse sérieuse et effective n’est apportée à leurs doléances. 

Dans un PV de la réunion de la branche syndicale de la Régie communale autonome des pompes funèbres, qui s’est tenue le 3 janvier dernier, il est indiqué que l’une des raisons de cette rencontre syndicale frappée du sceau de l’urgence est le retard enregistré dans le versement des salaires, ainsi que l’absence de primes depuis 2017. 

Les protestataires rencontrés au cimetière d’Aïn El-Beïda en avaient gros sur le cœur. “Outre le non-versement des primes de l’Aïd, du Covid et du Ramadhan, cela fait des mois que nous n’avons pas touché notre paie”, explique l’un d’eux, qui ajoute que cette situation les a poussés à “quémander auprès de leurs proches ou amis” pour tenir le coup.

Un manque de considération qu’ils condamnent, en particulier pendant ces deux années de pandémie “où nous risquons nos vies en l’absence d’un minimum de sécurité”.

Les travailleurs évoquent avec émotion D. Mokhtar, l’un des leurs, décédé de la Covid, alors que d’autres ont été infectés. Un autre parle du manque de rigueur dans le versement des salaires. “Parfois, nous sommes payés le 5, d’autres mois le 13, le 22 ou le 9”, précise-t-il.

“On ne demande que nos droits”, intervient un autre travailleur, qui attire l’attention sur le cas des fossoyeurs. “Je travaille depuis 33 ans ici, j’entame ma 34e année et je touche encore 30 000 DA par mois”, regrette un quinquagénaire. Pour un de ses collègues, la solution passe par une commission d’enquête sur la gestion de la Régie des pompes funèbres. 

Les protestataires regrettent également l’absence d’engagement des anciens responsables communaux qui n’ont pas réglé les problèmes dépassant l’aspect financier. “Il nous est arrivé de solliciter des bienfaiteurs pour l’achat de matériaux, afin de fabriquer les dalles qui servent pour les tombes”, ajoute un autre intervenant.

“La main-d’œuvre existe, mais les moyens font considérablement défaut pour entretenir convenablement le cimetière”, ajoute-t-il. Jusqu’à 11h, aucun responsable ne s’est présenté pour les rencontrer. Les travailleurs sont déterminés à aller au bout de leur action, même si cela les conduit vers une grève illimitée dont tous appréhendent les conséquences.
 

SAïD OUSSAD    

 

  • Editorial Un air de "LIBERTÉ" s’en va

    Aujourd’hui, vous avez entre les mains le numéro 9050 de votre quotidien Liberté. C’est, malheureusement, le dernier. Après trente ans, Liberté disparaît du paysage médiatique algérien. Des milliers de foyers en seront privés, ainsi que les institutions dont les responsables avouent commencer la lecture par notre titre pour une simple raison ; c’est qu’il est différent des autres.

    • Placeholder

    Abrous OUTOUDERT Publié 14 Avril 2022 à 12:00

  • Chroniques DROIT DE REGARD Trajectoire d’un chroniqueur en… Liberté

    Pour cette édition de clôture, il m’a été demandé de revenir sur ma carrière de chroniqueur dans ce quotidien.

    • Placeholder

    Mustapha HAMMOUCHE Publié 14 Avril 2022 à 12:00