L’Actualité Le Parti des travailleurs dénonce un putsch

“Mouvement de redressement” contre Louisa Hanoune

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Lyes MENACER Publié 03 Avril 2021 à 22:20

© D.R
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Le Parti des travailleurs (PT), en première ligne sa secrétaire générale Louisa Hanoune, fait face à une nouvelle tentative de déstabilisation, à la veille des élections législatives anticipées du 12 juin qu’il a décidé de boycotter dans un contexte de poursuite de la révolution populaire et du rejet par le Hirak de la “feuille de route” du pouvoir. Plusieurs personnes, dont d’anciens militants et cadres du PT, exclus ou partis de leur propre gré, ont investi, hier, Nasri Halim comme “secrétaire général par intérim” du parti, à l’issue d’une rencontre organisée à l’hôtel Mazafran de Zéralda, une désignation visant à destituer Louisa Hanoune, alors qu’ils sont officiellement exclus du comité central du PT et le ministère de l’Intérieur a même validé leur exclusion, selon les documents déjà rendus publics dans les médias. “Des membres dissidents du comité central et du bureau politique, ainsi que des militants venus d’une quarantaine de wilayas ont assisté à cette réunion portant retrait de confiance à l’actuelle SG du parti et l’élection d’un intérimaire qui va gérer les affaires courantes et préparer un congrès extraordinaire”, selon un participant qui a requis l’anonymat.

En réaction à ce qu’elle considère comme une nouvelle tentative de putsch désespérée, après celles de 2015-2016 et de 2019, la SG du PT a évoqué “une opération criminelle”, affirmant que le PT saisira les autorités d’ici à 72 heures au plus tard. Dans son intervention diffusée en direct hier sur les réseaux sociaux, Mme Hanoune affirme, en effet, qu’il s’agit d’une “opération extérieure au parti” menée par des personnes étrangères au PT qu’elle a qualifiées de “ramassis de quelques individus qui ont utilisé un faux et fait usage de faux”. Selon elle, trois personnes ont vainement tenté de déposer un cachet rond portant la mention “Mouvement de redressement du Parti des travailleurs” auprès des autorités de la wilaya d’Alger.

Et d’ajouter : “Nous avons été surpris jeudi d’apprendre que ces gens, étrangers à notre parti, aient pu retirer du tribunal de Koléa un procès-verbal leur permettant de ramener un huissier de justice”, a-t-elle affirmé, soulignant qu’elle a la liste des participants, dont la majorité n’a jamais milité au sein du PT. Aussi, “il y a d’anciens militants du parti, dont certains ont démissionné il y a plus de dix ans, d’autres ont été exclus du comité central ou des autres structures du parti. Parmi eux, il y a un ancien maire poursuivi pour des affaires de corruption et un ancien syndicaliste de l’UGTA, lui aussi soupçonné de corruption”, a-t-elle expliqué, sans, toutefois, citer de noms.

Plus grave encore, des personnes ayant déjà été candidats de plusieurs partis, lors des précédentes élections, ont fait partie des présents à la réunion d’hier, selon toujours la SG du PT. Sans accuser ouvertement le pouvoir en place ou pointer du doigt les autorités publiques, Louisa Hanoune pose une interrogation : “Une question se pose d’elle-même aujourd’hui : est-ce que les meneurs de cette opération ont agi seuls ou sous l’instigation d’une partie précise ?” Selon ce qu’avance le PT, “ces gens prétendent qu’ils sont appuyés par plusieurs parties et qu’ils ont eu des garanties de la part du ministère de l’Intérieur pour leur octroyer un quota conséquent de sièges à la future Assemblée nationale, lors du scrutin du 12 juin prochain”. “C’est à eux d’assumer ce qu’ils disent !”

Lyès Menacer

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