■ Comme annoncé dans une de nos précédentes éditions, le journaliste et rédacteur en chef du quotidien régional Le Provincial, Mustapha Bendjama, s’est présenté, hier, dans la matinée, devant le juge d’instruction près le tribunal d’Annaba à la suite d’une plainte du wali d’Annaba, qui lui reproche d’avoir révélé et dénoncé la tenue d’un mariage à l’intérieur du restaurant Tassili, au début de la pandémie de Covid-19, en mars 2020.
Une affaire qui avait fait grand bruit dans la ville côtière, à l’époque, en raison de l’attitude outrancière et tapageuse des organisateurs de la cérémonie, qui avaient bravé l’interdit, en invitant un grand nombre de personnes dans cette salle, le 17 mars 2020.
La fête de mariage avait suscité, on se rappelle, l’indignation des riverains qui s’étaient regroupés devant la salle pour contester le comportement irresponsable des organisateurs et des invités, et des éléments de la sûreté de wilaya et de la Protection civile ont dû intervenir pour évacuer les femmes invitées aux réjouissances.
On rappellera aussi que les services de la wilaya d’Annaba ont décidé de fermer définitivement ladite salle des fêtes “Tassili” après la violation, par son propriétaire, de la mesure de suspension temporaire d’exploitation dans le cadre de la prévention de la propagation de la Covid-19.
Ce qui, toutefois, n’a pas empêché l’administration de poursuivre le journaliste pour “atteinte à l'intérêt national”. Accompagné de son avocat, Me Adel Messaoudi, à la sortie du bureau du juge d’instruction, Mustapha Bendjama a refusé de faire la moindre déclaration, se limitant à affirmer qu’il n’a fait que son devoir de citoyen et de journaliste, et qu’il se tient à la disposition de la justice de son pays.
À noter que le journaliste est convoqué à l’audience du tribunal d’Annaba, le 27 septembre, toujours dans le cadre de cette affaire, dont on ne voit pas le dénouement.
A. ALLIA
