L’Actualité APPEL À LA LIBÉRATION DES 23 HIRAKISTES EN GRÈVE DE LA FAIM

“Ne les laissons pas mourir !”

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Kamal OUHNIA Publié 17 Avril 2021 à 00:48

© D. R.
© D. R.

C’est un véritable cri d’alarme que viennent de lancer plusieurs organisations de défense des droits humains sur le sort réservé aux 23 jeunes militants du Hirak, en grève de la faim à la prison d’El-Harrach, à Alger, depuis le 7 avril dernier. “23 jeunes du Hirak mettent leur vie en danger.

Agissons avant qu’il ne soit trop tard ! Ne les laissons pas mourir !”, alertent-elles dans une lettre ouverte rendue publique, jeudi 15 avril, et adressée à l’opinion nationale et internationale.

Mettant en garde contre la dégradation de l’état de santé de ces grévistes de la faim, les signataires dudit document déplorent que “certains d’entre eux commencent à avoir de graves complications”, tout en soulignant que “ces derniers semblent déterminés à poursuivre leur action, entamée deux jours après leur interpellation dans une manifestation pacifique”. 

Devant la gravité de la situation, les initiateurs de la pétition alertent l’opinion nationale et internationale sur “le danger de mort qu’encourent les grévistes de la faim”.

“Traumatisés par la fin tragique et douloureuse qu’ont connue les défunts Tamalt et Kamel Eddine Fekhar, nous ne voulons plus revivre ces drames. Nous ne voulons plus de martyrs”, ont-ils prévenu. Pour eux, leur détention est une “atteinte au principe fondamental consacré par la Constitution et les textes des droits de l’Homme ratifiés par l’Algérie à savoir, la liberté d’expression et de manifestation pacifique”.

Et d’enchaîner : “Une fois de plus, une fois de trop, les représentants de l'État et des pouvoirs publics montrent leur désengagement et leur mépris envers la vie et la dignité humaine, foulant ainsi aux pieds les textes ratifiés, relatifs aux droits de l’Homme.”

Exigeant la “libération immédiate et inconditionnelle” de ces détenus d’opinion, les rédacteurs de la lettre ouverte tiennent pour responsable les autorités algériennes de “tout développement dramatique”, tout en se donnant les moyens d’action que la loi leur confère.

Revenant sur la genèse de cette énième “atteinte à la liberté d’expression et de manifestation” en Algérie, ils rappellent que les 23 jeunes hirakistes, qui en sont à leur neuvième jour de grève de la faim, ont été arrêtés le 3 avril passé, alors qu’ils participaient à une manifestation pacifique à Alger.

À travers leur action, ajoute-t-on, les manifestants interpellés voulaient “dénoncer et protester contre les arrestations, les détentions arbitraires et les conditions carcérales inhumaines”, a-t-on précisé. Ils sont poursuivis pour “atteinte à l’unité nationale et attroupement non armé”.

À noter que parmi les signataires de cette déclaration, figurent le Comité contre la torture et les condition carcérales inhumaines (CCTCCI), le Comité national pour la libération des détenus (CNLD), la Coordination nationale des universitaires algériens pour le changement (Cnuac), la Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme (LADDH), Riposte Internationale…

Par ailleurs, l’avocat et défenseur des droits de l’Homme, Me Mokrane Aït Larbi, appelle à la “libération immédiate de tous les prisonniers d'opinion”, estimant que “le pouvoir judiciaire doit s'acquitter de ses devoirs, notamment celui de préserver les libertés et les droits de l'Homme, tout en gardant les prisons pour les grands criminels”.
 

KAMAL OUHNIA

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