L’Actualité RENTRÉE SCOLAIRE 2021-2022

Nombreuses appréhensions à Béjaïa

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Kamal OUHNIA Publié 20 Septembre 2021 à 00:08

© D. R.
© D. R.

Prévue pour demain, mardi 21 septembre, la rentrée scolaire 2021-2022 s’annonce mouvementée dans la wilaya de Béjaïa. Outre l’impact de la crise sanitaire qui va chambouler pour la deuxième année consécutive, le déroulement du cursus scolaire, bon nombre de problèmes liés notamment au manque de ressources humaines, de moyens matériels et logistiques risquent de perturber la prochaine année scolaire.

À commencer par la campagne de vaccination contre le coronavirus, entamée le 1er septembre dernier au niveau des Unités de dépistage et de suivi (UDS), qui connaît un engouement jugé très timide.

Selon des syndicalistes du secteur de l’éducation, la plupart des UDS réparties dans la wilaya de Béjaïa, une trentaine au total, n’ont même pas pu ouvrir leurs portes, alors que d’autres se heurtent à la réticence des fonctionnaires du secteur.

Si on prend, à titre d’exemple, le lycée El-Hammadia (ex-Polyvalent), qui demeure le plus important établissement du cycle secondaire dans la wilaya de Béjaïa, seuls 27 enseignants sur les 127 y exerçant, se sont fait vacciner pour le moment.

Dans le souci de respecter les mesures contenues dans le protocole sanitaire mis en place par le ministère de tutelle, la direction de ce lycée a dû répartir les 2 100 élèves scolarisés cette année, en 92 groupes, soit 46 le matin et 46 autres l’après-midi.

Par ailleurs, le syndicaliste Nabil Ferguenis, qui exerce la fonction de conseiller d’éducation au  CEM Meziani-Belkacem de Nacéria, à Béjaïa-ville, insiste, de son côté, sur le manque de personnels enseignant et administratif auquel font face aujourd’hui, plusieurs établissements scolaires. Dans le cycle moyen, on déplore, selon lui, un déficit en enseignants de mathématiques et de langue arabe.

À ce titre, nous avons appris de source proche de la Direction de l’éducation de Béjaïa que certains directeurs de collèges d’enseignement moyen (CEM) ont été d’ailleurs contraints de réduire le volume horaire de ces deux matières à trois heures par semaine, alors que le ministère de tutelle les a fixées à quatre heures hebdomadaires. 

Dans d’autres établissements du même palier, les responsables devraient recourir à des heures supplémentaires, une option qui risque de provoquer une levée de boucliers syndicale. Dès lors que la plupart des enseignants appelés à combler ce déficit en assurant des heures supplémentaires, refusent de supporter ce fardeau.

À cela s’ajoute aussi le manque de personnel administratif, tels que les intendants et les secrétaires d’administration, dans certaines écoles. À noter que ce manque d’effectifs préoccupe sérieusement aussi bien les chefs d’établissements que les parents d’élèves.

Si les directeurs d’école craignent un éventuel mouvement de protestation des enseignants, la Fédération des associations des parents d’élèves de la wilaya de Béjaïa (Fapewb) ne manquera pas, elle aussi, de monter au créneau pour dénoncer “ces carences et inégalités” qui risquent de se répercuter négativement sur le niveau scolaire des écoliers. “Nous n’allons pas nous taire devant ces carences. Nous allons interpeller le ministre de l’Éducation sur ce problème de manque d’enseignants.

À défaut de pouvoir ouvrir des postes budgétaires, nous proposons le recrutement d’enseignants associés, notamment des professeurs universitaires, en vue de combler ce déficit”, nous a déclaré, hier, le président de la Fapewb, Djoudi Touazi.

Un autre problème soulevé par M. Ferguenis, le recours à l’augmentation du volume horaire, notamment pour la séance de l’après-midi qui s’achèvera désormais à 17h30. 

Une mesure qui, selon lui, ne manquera pas de pénaliser aussi bien les élèves que les enseignants qui habitent loin de leurs établissements scolaires. Il citera, à ce titre, le cas des 35 élèves résidant à Boulimat, à une vingtaine de kilomètres à l’ouest du chef-lieu de wilaya, qui sont scolarisés au CEM de Nacéria. “Ces derniers vont certainement pâtir du problème de manque de transport l’après-midi, particulièrement en période hivernale”, a-t-il soutenu.
 

KAMAL OUHNIA

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