L’Actualité POUR FAIRE FACE À L’AFFLUX DES MALADES

Ouverture d’un nouvel hôpital à Oran

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D. LOUKIL Publié 16 Juillet 2021 à 23:25

© Archives Liberté
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Cette structure va  s’ajouter  aux 224 lits  de l’hôpital de Chtaïbo et aux quelques services de l’hôpital d’Aïn El-Turck  et  du  Chuo à la Covid-19. 

Face   à  la  propagation  effarante  des  cas  de   contaminations  depuis  une semaine à Oran, une nouvelle  structure  hospitalière  va  ouvrir ses portes dès demain pour accueillir les nouveaux malades atteints de Covid.

En effet, les autorités locales sont en passe de finaliser les derniers essais et vérifications des installations pour  l’ouverture  du  nouvel  hôpital d’El-Kerma, d’une capacité de 60 lits, où dès ce dimanche, les malades  Covid pourront être hospitalisés et pris en charge, apprend-on de source locale.

Cette structure  va  s’ajouter aux 224 lits de  l’hôpital  de  Chtaïbo saturé, plus aucun  lit  n’étant  disponible, et  aux  quelques  services  de l’hôpital d’Aïn El-Turck, du Chuo, qui sont à nouveau dédiés à la Covid-19.

Une semaine après avoir  alerté  sur l’évolution  alarmante  de  l’épidémie de Covid-19, à Oran, la DSP par la voix de son chargé  de communication et de son directeur, assure que  la  situation  épidémiologique  s’est extrêmement dégradée dans la wilaya.

“Nous  avons franchi  à  l’heure  actuelle  plus de 100  cas/jour de Covid-19 positifs, et le nombre de décès malheureusement a augmenté aussi et nous dépassons les 600 tests PCR/jour”, déplore le Dr Y. Boukhari du service de prévention. La situation est telle que le directeur de  la  DSP  d’Oran, Bouda Abdel  Nasser, n’a  pas  manqué  de  lancer un message  à  l’adresse de la population d’Oran dans ce qui s’apparente à une supplique.

“Nous demandons aux gens de se faire vacciner, de venir dans les centres de vaccinations. Les vaccins sont sûrs et ils sont homologués par l’OMS. Se faire vacciner n’est pas seulement une protection individuelle, mais vous protégez vos proches et la  collectivité”, insiste Bouda Abdel Nasser, ajoutant sur un ton grave :  “Ce que nous vivons en ce moment, cette troisième vague, nous ne l’avons  jamais  vu  et  vécu  même  lors  de  la  deuxième  vague.  Les contaminations se font très rapidement, et très rapidement, les malades se retrouvent avec des complications respiratoires.”

Le DSP d’Oran explique que cette fois-ci le virus qui circule, probablement le variant Delta selon des médecins, touche des tranches d’âge allant de 20 ans à 60 ans et plus. “Vous avez des sujets de 35-40 ans qui meurent, c’est très difficile…”

Pour endiguer la propagation du virus, les autorités ont décidé d’accélérer la campagne de vaccination qui se déroule à l’échelle de la wilaya au niveau de 50 polycliniques, 12 salles de soins, 8 centres de vaccination extramuros et dès hier dans 3 mosquées.

Le chapiteau installé à Tahtaha M’dina J’dida va être retiré et sera installé à l’école primaire Fellah située juste à proximité. “Il est vrai que les conditions  étaient difficile pour l’équipe médicale et les citoyens notamment les personnes âgées attendant ainsi en plein air en plein soleil. Dans l’école, ça sera beaucoup mieux maintenant”, précise-t-on à la DSP.

Une campagne de vaccination qui devait être entamée plus tôt, selon le professeur A. Tadjeddine, épidémiologiste. “Je ne comprends pas pourquoi depuis  février 2021, il n’y a pas eu une promotion plus grande et une continuité dans la stratégie vaccinale ?… C’est comme s’il y avait eu de la rigidité dans la politique vaccinale.

Nous allons avoir dans les deux semaines à venir, malheureusement, une situation très difficile en malades, en décès.” “Il faut que la campagne de vaccination soit plus intense et aller vers les personnes elles mêmes en utilisant les clino-mobiles”, préconise-t-il. Une mission qui nécessite la possibilité de mobiliser un plus grand nombre de personnels et d’équipes de vaccination, chose qui n’est pas aisée.

Assurément, les semaines à venir s’annoncent cruciales, comme le relèvent les intervenants de la DSP, notamment avec les risques accrus liés à la saison estivale, les déplacements, les fêtes familiales, l’Aïd, circonstances favorables à l’augmentation de clusters si les mesures barrières ne sont toujours pas respectées. À ce titre, les images de citoyens se rendant à l’hôpital de Chtaïbo sans masque ont choqué plus d’un, notamment le personnel médical déjà au bord du burn-out.

 

D. L.

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