L’Actualité AIDE AUX MALADES DE LA COVID EN ALGÉRIE

Plus d’un demi-million d’euros collectés en France

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Samia LOKMANE KHELIL Publié 30 Juillet 2021 à 21:45

© D. R.
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Des  milliers  d’Algériens  de  la  diaspora  ont  répondu  à  l’appel  aux dons lancé par  trois  associations  pour  l’achat  de  matériel  médical, dont des concentrateurs d’oxygène.

Le montant de la cagnotte mise en ligne sur la plateforme Helloasso par trois associations algériennes en France, dans le cadre de l’appel “Urgence Algerie Covid-19”, a atteint hier plus de 500 000 euros. Environ 20 000 compatriotes de la diaspora ont répondu à l’appel aux dons lancé depuis plusieurs jours pour l’achat de matériel médical servant à la lutte contre la Covid-19.

L’opération est initiée par deux ONG d’assistance médicale, Algerian Medical Network (AMN) et Ashifa, ainsi que l’association Ecaf (Étudiants et cadres algériens en France). L’argent est destiné à l’achat de concentrateurs d’oxygène et de matériel d’oxygénothérapie.

“Notre appel vise à répondre aux besoins des médecins de première ligne engagés dans la bataille contre la Covid à travers tout le pays, y compris dans les petites structures, comme les établissements publics de santé de proximité et dans les régions les plus reculées”, fait savoir Nesrine Meharzi, docteur en recherche biologique, présidente d’Algerian Medical Network et coordinatrice de l’appel “Urgence Algérie Covid-19”.

L’appel, très largement partagé sur les réseaux sociaux, a reçu l’appui de célébrités algériennes, comme le joueur de l’équipe nationale de football Ryad Mahrez, le chanteur Soolking, l’actrice Leïla Bekhti et le footballeur français Franck Ribery. 

L’achat des équipements a été confié à Ashifa, une association sociocommunautaire de droit français, composée de médecins algériens travaillant en France et dirigée par le Dr Yahia Mekki, virologue au centre hospitalo-universitaire de Lyon et expert auprès de l’OMS et du ministère français de la Santé.  Habituellement, Ashifa envoie des équipes de praticiens en Algérie pour assurer des interventions chirurgicales et d’endochirurgie. 

Depuis le début de la pandémie, elle est associée, comme l’AMN, à l’animation d’une cellule de crise qui met en contact des médecins expatriés en France avec leurs confrères en Algérie, pour faire face à l’afflux des malades, grâce à des conseils sur l’organisation des services et la mise en place des protocoles de soins. 

Un groupe whatsApp a été également créé pour permettre à des médecins de première ligne de poster des cas cliniques pour des avis. Grâce au réseau, des médecins travaillant dans les différentes unités Covid en Algérie peuvent également faire connaître leurs besoins en matériel. Les équipements seront d’ailleurs envoyés directement à leurs structures. “Chaque palette de matériel portera l’identité de son destinataire”, insiste Nesrine Meharzi. 

Interrogée sur le rôle attribué à la Pharmacie centrale des hopitaux (PCH) dans l’opération, la présidente d’AMN assure que l’envoi d’équipements médicaux ne peut se dérouler hors du cadre sanitaire légal. 

“On ne peut pas faire entrer du matériel s’il n’est pas validé par la PCH, qui va le dédouaner, l’enregistrer et le contrôler”, explique notre interlocutrice, en révélant que la PCH s’est engagée à distribuer elle-même les palettes. De son côté, la compagnie Air Algérie va transporter le matériel gratuitement. 

Pour rassurer les donateurs, Nesrine Meharzi met en évidence la traçabilité de l’opération. Les contributions vont sur le compte bancaire de l’association Ecaf (Étudiants et cadres algériens en France) de droit français, qui se charge de débloquer l’argent pour l’acquisition du matériel. À son tour, Ashifa, qui se charge des achats, devra conserver toutes les 
factures. 

Dans un communiqué rendu public jeudi dernier, l’AMN a fait savoir qu’il n’en est pas à sa première collecte de dons. “Nous avons mené ce genre d’opération par le passé, lors des vagues précédentes de Covid-19. Nous avons donc une bonne feuille de route, tracée, validée, sûre et balisée avec, en plus, l’accord des autorités sanitaires compétentes du pays”, a expliqué l’association. 
 

Samia LOKMANE-KHELIL

 

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