L’Actualité Selon l’OCDE

Plus de 15 000 Algériens ont acquis la nationalité française en 2019

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Meziane RABHI Publié 30 Octobre 2021 à 11:04

Un peu plus de 15 000 ressortissants algériens ont acquis la nationalité française en 2019, en légère hausse par rapport à l’année 2018, avec 14 867 naturalisations. C’est ce qui ressort du rapport de l’OCDE sur les “Perspectives des migrations internationales 2021”, publié jeudi. Le rapport indique que quelque 2 180 ressortissants algériens ont déposé, en 2020, une demande d’asile en France, 1 205 en Allemagne, 995 aux Pays-Bas, 935 en Suisse, 650 en Espagne, 325 en Autriche et 275 en Slovénie. 

L’OCDE fait également état de 4 244 Algériennes et Algériens qui ont acquis la citoyenneté canadienne durant la même année. “Le Maroc, l’Algérie et la Tunisie comptaient parmi les trois premières nationalités des nouveaux arrivants en 2019 en France”, constate le rapport. Parmi les 15 premiers pays d’origine, le Maroc a enregistré la plus forte hausse (+1 700). L’OCDE évoque l’entrée de 21 700 ressortissants algériens en France, en baisse par rapport à l’année 2018. Selon le rapport de l’OCDE, le nombre de nouvelles demandes d’asile dans les pays de l’OCDE a reculé de 31% en 2020, soit la baisse la plus marquée depuis la fin de la crise des Balkans au début des années 1990. Toutefois, nuance le rapport, le nombre total est resté supérieur à celui de toutes les années antérieures à 2014, à l’exception de 1992.

Les données préliminaires pour les premiers mois de 2021 dans les pays de l’UE indiquent que le niveau reste inférieur aux années qui ont précédé la pandémie. Pour rappel, le spécialiste du fait migratoire, Mohamed Saïb Musette, indiquait, dans une étude, que le nombre de demandeurs d'asile algériens est assez faible. Selon les données du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), il y avait 10 375 enregistrés en 2018 dont plus de 50% en France et en Allemagne, et dont certains attendent la reconnaissance de leur statut de réfugié. Évoquant la mobilité des compétences algériennes, le sociologue fait état d’une accélération de la migration des cadres de haut niveau, notamment les ingénieurs et les médecins. 

“Une étude récente indique un fort désir de migrer de la part des diplômés de l'enseignement supérieur”, selon Mohamed Saïb Musette. Ceux qui veulent partir sont principalement des diplômés des filières scientifiques et techniques qui ont déjà trouvé un emploi. Les résultats d'une enquête du Cread  auprès des étudiants algériens en France font ressortir que 78% des étudiants déclarent ne pas avoir l'intention de retourner en Algérie à la fin de leurs études. 57% d'entre eux envisagent de s'y installer, tandis que 21% se préparent à partir pour un autre pays. Seuls 22% envisagent de revenir en Algérie.

 


M. R.

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