Plusieurs personnes, dont des enseignants, ont été arrêtées dimanche à Tizi Ouzou pour des raisons encore inconnues.
Selon un communiqué du Comité national pour la libération des détenus d’opinion, (CNLD), il s’agit de Hocine Moula, enseignant de tamazight à la retraite et journaliste, arrêté avec perquisition de son domicile, de Madjid Bellabbaci, fonctionnaire à l'université Mouloud-Mammeri, Ahcène Graïchi, militant et enseignant de langue amazighe à l’université de Tizi Ouzou, arrêté avec perquisition de son domicile familial.
Agé de 70 ans, Ahcène Cherifi, compagnon de Mohamed Ouharoun et Smaïl Medjebeur, anciens détenus en 1976 à la prison de Berrouaghia puis à Tazoult Lambèse, a été, lui aussi, arrêté au courant de cette semaine, a-t-on appris. Avant lui, ce fut le chanteur Makhlouf Aberkane de Tizi Rached, et l’activiste Fateh Kaced de Tigzirt, qui ont été également arrêtés et placés en garde à vue.
Cette série d’arrestations n’a pas manqué de susciter des interrogations de la part d’avocats dont Me Kaci Rahem qui a estimé qu’on est dans une logique de faire taire les militants en général, particulièrement en Kabylie. “Il y a une volonté de faire peur et de casser toute tentative, de voir le Hirak rebondir”, a-t-il encore insisté.
Concernant les charges retenues à leur encontre, Me Kaci Rahem a affirmé que les avocats n’ont pas encore accès aux dossiers. Cependant, il a dénoncé la manière avec laquelle ces personnes ont été interpellées notamment, pour certains, avec perquisition au domicile à 5h30 du matin.
“Dans ces cas-là, ils peuvent bien les convoquer et les placer sous contrôle judiciaire en attendant leur comparution, de manière à leur éviter la prison”, a estimé notre interlocuteur.
K. T.