Près de 60 hectares de forêt et de maquis de la wilaya de Béjaïa ont été ravagés par les flammes ces trois derniers jours, a-t-on appris du service de communication de la Protection civile.
Le bilan est appelé à s’alourdir, car les sapeurs-pompiers ne sont toujours pas venus à bout de l’incendie qui s’est déclaré dans le village d’Ighil Meloulène, relevant de la commune de Barbacha. Celle-ci est la plus touchée puisque quelque 38 hectares de son couvert végétal ont été calcinés. Cette vague d'incendies, qui a touché le patrimoine forestier de trois communes : Kendira, Boukhelifa et Chemini, est survenue alors que la canicule continue de sévir dans le pays depuis vendredi dernier.
Des dizaines d'hectares de couvert végétal ont été dévorés par les flammes. Cinq incendies ont été enregistrés essentiellement dans la daïra de Kendira. Le plus important, qui s’est déclenché le 21 juillet dernier, n’a pu être maîtrisé que le 23 juillet. Quelque 31 hectares de forêt et de maquis ont été brûlés.
Les deux autres incendies enregistrés dans la même daïra, ont anéanti 5 ha à Ihabachen et 2 ha à Tizi. Dans le village d’Aït-Soula dans la commune de Chemini et dans celui de Takhemt n’Nour dans la commune de Boukhelifa, dans la daïra de Tichy, on déplore la perte de 10 hectares de forêt et de maquis.
D’autres feux, jugés moins importants, n’ont pas été comptabilisés dans le bilan de la Protection civile de Béjaïa. À signaler qu’outre les agents des forêts et du Parc national de Gouraya (PNG), à Béjaïa, les riverains des zones forestières “jouent un rôle d’importance en signalant des incendies, de manière à permettre leur extinction immédiatement après leur déclaration, empêchant ainsi la propagation des flammes vers le reste du périmètre forestier”, a-t-on expliqué.
Sur leur page Facebook, les cadres et agents du PNG rappellent qu’il est strictement interdit d’allumer des feux dans la forêt (incinération, feu de camp et barbecue) pendant la période allant du 1er juin au 31 octobre.
En effet, beaucoup d’incendies sont dus à ces barbecues sauvages qui sont à l’origine de nombreux incendies qui ont coïncidé avec les fêtes de l’Aïd al-Adha mardi et mercredi derniers.
S’ajoute aussi la vague de chaleur qui a suivi durant le week-end et qui n’est pas sans incidence sur les forêts en cette période estivale. Pour rappel, Béjaïa arrive en tête des wilayas qui ont subi le plus de dégâts l’année dernière, à la suite des incendies qui ont ravagé pas moins de 5 578 hectares, selon le bilan de la direction générale des forêts.
M. OUYOUGOUTE
