Une décision qui soulage les commerçants qui ont fait face à des difficultés financières après la fermeture de leurs commerces depuis onze mois.
Après un mouvement de protestation de plusieurs mois, marqué notamment par des rassemblements devant le siège de la wilaya pour demander la réouverture de leurs commerces, les propriétaires de débits de boissons alcoolisées de la wilaya de Tizi Ouzou viennent, enfin, d’avoir gain de cause.
En effet, le wali de Tizi Ouzou a, après une réunion du conseil de sécurité de la wilaya, signé, jeudi soir, un arrêté autorisant ces commerçants à reprendre leur activité hier vendredi, mais tout en respectant le protocole sanitaire dicté par le dispositif de lutte contre la pandémie de Covid-19, rapporte l’arrêté. Une décision saluée et reçue avec une grande satisfaction par ces commerçants qui, pour rappel, font face à des difficultés financières après la fermeture de leurs commerces depuis onze mois.
“Il était temps”, a réagi, hier, à cet arrêté, le coordinateur local de l’UGCAA, Samir Djebbar, pour qui cette décision est une victoire pour tous. “Non seulement cela permettra à ces commerçants de reprendre leur activité et de travailler, mais cela va encore aider à lutter contre ces nombreux lieux de vente de boissons alcoolisées au noir, engendrée par cette fermeture de plusieurs mois”, a-t-il affirmé.
“Ces commerçants travaillent légalement, donc paient leurs impôts, contrairement à ces vendeurs qui profitent de la crise pour gagner de l’argent et dont l’activité échappe totalement au fisc”, a ajouté Samir Djebbar.
Pour notre interlocuteur, il reste encore une mission à accomplir pour les autorités locales, à savoir combattre ce fléau de vente au noir. “Il faut maintenant lutter contre tous ces points de vente informelle de boissons alcoolisées qui écument nos routes. C’est même devenu un fléau”, a-t-il estimé.
Pour rappel, les propriétaires de débits de boissons alcoolisées de la wilaya de Tizi Ouzou avaient organisé plusieurs actions de protestation devant le siège de la wilaya afin de demander la réouverture de leurs commerces. Chose désormais faite, après plusieurs mois de lutte contre une décision qu’ils avaient qualifiée, faut-il encore le rappeler, d’“arbitraire”.
K. TIGHILT
