L’Actualité POURSUIVI POUR OUTRAGE À CORPS CONSTITUÉS

Saïd Boudour relaxé par la cour d’appel d’Oran

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Samir OULD ALI Publié 09 Novembre 2021 à 23:04

© D. R.
© D. R.

La cour d’appel d’Oran a prononcé hier la relaxe en faveur du cyber-journaliste, Saïd Boudour, condamné en mars dernier à deux mois de prison avec sursis pour “outrage à corps constitués”.

L’instance d’appel vient ainsi d’infirmer le verdict rendu par le tribunal correctionnel de Fellaoucene en considérant que les propos et les écrits du journaliste ne pouvaient être qualifiés d’outrage à corps constitués.

“C’est une décision qui fait honneur à notre justice”, a estimé Me Farid Khemisti, l’un des avocats de la défense. Saïd Boudour avait comparu en mars dernier en compagnie du lanceur d’alerte, Noureddine Tounsi, pour “outrage à corps constitués” et “diffamation” mais aussi pour “menaces” et “tentative de chantage” sur la personne d'un entrepreneur.

Les deux prévenus avaient été lavés des accusations liées au dossier de l’entrepreneur, mais Boudour avait été condamné au sursis pour des publications sur les réseaux sociaux jugées outrageantes. La genèse de cette affaire remonte à octobre 2019 quand Boudour et Tounsi sont arrêtés sur plainte pour menaces et chantage déposée par Klilich Cheikh, entrepreneur établi à Es-Sénia.

Estimant que les deux hommes présentaient des garanties de représentation, le juge d’instruction près le tribunal de Cité Djamel les remet en liberté, ce qui entraîne une procédure d’appel du procureur de la République ayant requis la détention provisoire.

Ainsi saisie, la chambre d’accusation de la cour d’Oran se range aux arguments du parquet et ordonne le mandat de dépôt contre le journaliste et le placement sous contrôle judiciaire du lanceur d’alerte.

En octobre 2020 - alors que Boudour ne s’est toujours par présenté pour l’exécution du mandat et que Tounsi, arrêté entretemps pour une autre affaire, se trouve en prison -, les deux hommes sont jugés et condamnés par défaut à une année de prison ferme.

Début mars 2021, Saïd Boudour se présente devant le procureur de la République près le tribunal de Fellaoucène pour l’exécution du mandat de dépôt et fait opposition à la condamnation prononcée cinq mois plus tôt.

Jugés une nouvelle fois, Noureddine Tounsi est relaxé alors que Saïd Boudour écope de deux mois de prison avec sursis. Lors de son procès en appel le 26 octobre dernier, le procureur de la République a requis la confirmation de la peine, tandis que Saïd Boudour et ses avocats - seule partie à avoir interjeté appel - ont plaidé la relaxe.
 

S. OULD ALI

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