Les agents de la Conservation des forêts de Médéa affiliés au Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap) ont organisé, jeudi 4 février, un sit-in à l'entrée du siège de leur administration pour exiger de leur responsable “le respect du fonctionnaire dans son travail”.
Mené par la section syndicale et le bureau de wilaya du Snapap, le rassemblement des agents forestiers a été l'occasion de faire valoir “la dignité des employés de l'administration publique”, en scandant : “Travailleurs, travailleurs, la dignité est notre capital”, “Résistance, résistance, pour l'application d'un droit reconnu par la Constitution”, “Halte à la hogra dans les administrations !”, “Le syndicalisme est un droit”...
Muni d'un mégaphone, le responsable du bureau local du Snapap a stigmatisé les comportements de certains responsables dans certaines administrations, rappelant que “l'Algérie nouvelle exige un changement des mentalités dans l'administration publique qui utilise la peur avec un esprit hérité de la période de la îssaba, maintenant révolue”.
L'organisation du sit-in fait suite à l'appel lancé via les réseaux sociaux par le bureau de wilaya du Snapap à la suite de l'incident qui a eu pour théâtre l'administration de la Conservation des forêts où une employée, chef de bureau de la police des forêts, a fait l'objet d'“un traitement avilissant de son responsable devant ses collègues”.
Et pour cause, la présentation par la section syndicale affiliée au Snapap de la Conservation des forêts, d'une plateforme de revendications socioprofessionnelles auprès de son administration, une plateforme qui a suscité le courroux de son directeur qui aurait proféré des insultes ayant causé à la fonctionnaire une chute à l'intérieur de son bureau.
“La dignité n'a pas de prix pour avoir été à l'origine du Hirak des Algériens qui sont sortis dans la rue, non pas pour demander autre chose que le respect et encore moins pour organiser des émeutes de la faim”, a rappelé le responsable du bureau de wilaya du Snapap.
M. EL BEY
