L’Actualité Il a reçu jeudi les représentants de partis et de l’UGTA

Tebboune poursuit ses consultations politiques

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Lyes MENACER Publié 27 Mars 2021 à 00:36

© D. R.
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Le chef de l’État, Abdelmadjid Tebboune, poursuit ses rencontres avec les partis et les personnalités politiques, syndicales et associatives, qu’il a reprises après son retour de son séjour médical en Allemagne en février dernier, et à la veille des élections législatives anticipées qu’il a convoquées pour le 12 juin prochain.

Jeudi, c’était au tour des responsables du Rassemblement pour le nouveau processus et de Nourredine Bahbouh, de l'Union des forces démocratiques et sociales (UFDS), ainsi que du secrétaire général de la Centrale syndicale l’UGTA, Salim Labatcha, d’être reçus par M. Tebboune, a indiqué un communiqué de la Présidence.

Le coordinateur du Rassemblement pour le nouveau processus, Moundir Bouden, a, lui aussi, été reçu jeudi par le chef de l’État au siège de la présidence à El-Mouradia, selon la même source. “Ces rencontres entrent dans le cadre des concertations que mène le Président avec les dirigeants des partis politiques et les représentants de la société civile”, a souligné le communiqué de la Présidence diffusé sur les réseaux sociaux.

Ces rencontres se déroulent dans un contexte de reprise des marches hebdomadaires du vendredi, depuis la mi-février, qui a marqué la célébration de l’an II de la révolution populaire du 22 Février 2019, conduisant à la démission de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika le 2 avril. Un Hirak qui rejette la démarche du chef de l’État, considérée par la rue comme l’interface d’un système dont il exige le départ depuis maintenant deux ans.

Hormis le Front des forces socialistes (FFS), qui a accepté d’aller à la rencontre de Tebboune, les principaux partis de l’opposition démocratique ont choisi de rester sur leur ligne de conduite : soutien au mouvement populaire et rejet du plan de sortie de crise initié par le pouvoir, exigeant une refondation de l’État et la fin de la répression et de la criminalisation de l’action politique. Réunis autour du Pacte pour l’alternative démocratique (PAD), plusieurs partis et membres de la société civile campent sur leurs positions face au pouvoir.

Ce qui n’est pas  le  cas  de nombreux partis et personnalités ayant évolué durant presque vingt ans sous l’aile du système Bouteflika dont ils se sont nourris. Beaucoup de ces visages et voix de cette nébuleuse n’ont pas hésité à aller à la rencontre du chef de l’État et d’autres attendent d’être appelés pour participer au processus en cours, non par conviction, mais par opportunisme politique qui constitue leur marque de fabrique.

Leur soutien inconditionnel, constant et surtout zélé à Abdelaziz Bouteflika, avant de lui tourner le dos après sa chute, est là pour en témoigner. Si les autorités rameutent aujourd’hui tout ce conglomérat d’entités qui ont constitué le soubassement du système Bouteflika, ce n’est certainement pas par besoin de sauvegarde du pluralisme démocratique et d’un renouveau politique nécessaire.

À défaut d’une véritable assise populaire ou politique, le pouvoir est contraint de battre le rappel des résidus du bouteflikisme sur lesquels il compte s’appuyer pour gouverner. L’objectif immédiat est surtout de mobiliser cette clientèle traditionnelle du système en vue des élections législatives anticipées du 12 juin prochain.

Il faut dire que la participation demeure la grande inconnue de ce scrutin qui ne se présente pas sous les meilleurs auspices. Et comme l’affront des votes de la présidentielle et du référendum sur la Constitution est toujours dans les esprits, les tenants du pouvoir n’ont d’autre choix, face à l’ampleur de l’abstention annoncée, que de faire feu de tout bois pour espérer accroître, un tant soit peu, le taux de participation. 
 

Lyès MENACER

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