Le bilan des victimes des incendies apocalyptiques, qui ont ravagé, en août dernier, une grande partie du territoire de la wilaya de Tizi Ouzou, continue, deux mois après, de s’alourdir pour atteindre désormais le nombre effarant de 79 civils décédés. Après deux mois de lutte contre la mort, Mme Katia Ferdi, née Fekraoui, une jeune femme du village Aït Mimoun, dans la région de Larbâa Nath Irathen, a succombé à ses blessures, ce jeudi, dans un hôpital en Turquie. Initialement hospitalisée à l’hôpital de Douéra, à Alger, où elle a suivi des soins pendant plus d’un mois, Katia faisait partie des huit grands brûlés évacués le 23 septembre dernier vers l’hôpital américain de Turquie.
La nouvelle de son décès est tombée jeudi tel un couperet sur des membres de sa famille et toute la population locale qui nourrissait un fol espoir de la voir sauvée après son évacuation à l’étranger comme réclamé au lendemain de son admission à l’hôpital des grands brûlés de Douéra. Pour rappel, ce transfert vers l’étranger promis par le président Tebboune depuis le 14 août n’a finalement eu lieu qu’une fois la sonnette d’alarme tirée par les habitants concernant la situation de ces brûlés qui succombaient les uns après les autres. Une dizaine de brûlés ont, pour rappel, succombé à l’hôpital de Douéra où huit autres : quatre hommes et quatre femmes, sont toujours pris en charge dans cet hôpital algérois.
À noter que Larbâa Nath Irathen, d’où est originaire cette dernière victime, est la région la plus endeuillée par le drame de l’été dernier. En effet, les seuls villages d’Ikhlidjen, d’Aït Mimoun et les quelques autres villages environnants totalisent une quarantaine de morts, soit la moitié du bilan enregistré dans toute la wilaya de Tizi Ouzou.
Pour rappel, le 29 septembre dernier, le wali de Tizi Ouzou Djilali Doumi avait affirmé que le bilan des victimes enregistrées à Tizi Ouzou durant les incendies d’août dernier était de 78 décès. Le représentant de l’État avait assuré que toutes les pertes humaines et dégâts matériel de ce drame ont été pris en charge. Seulement, la région n’a pas été classée zone sinistrée.
S. LESLOUS
