L’Actualité Elle a rendu public hier son Indice de corruption dans le secteur public

Transparency International classe l’Algérie à la 117e place

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Arab CHIH Publié 26 Janvier 2022 à 11:02

La corruption continue de se propager dangereusement dans le secteur public algérien. C’est en tout cas ce qui ressort de l’Indice de perception de la corruption dans le secteur public (IPC) pour l’année 2021 de l’ONG de lutte contre la corruption Transparency International (TI) et rendu public hier. Sur les 180 pays auxquels s’est intéressée cette ONG, l’Algérie s’est classée à la 117e place avec une note de 3,3, accusant ainsi un recul par rapport au classement de 2020 où notre pays a été au 104e rang avec une note de 3,6. 

Déplorant le “statu quo” et l’absence de progrès de la situation de la corruption, l’Association algérienne de lutte contre la corruption (AACC) a indiqué, dans un communiqué rendu public hier, que la note et le classement de l’Algérie sont “toujours aussi désastreux que ceux des 10 dernières années”. “L'édition de 2021 propose un focus sur le lien entre la corruption, la démocratie et les droits humains et, pour la première fois, l'IPC offre un aperçu complet d'une décennie de corruption, révélant quels pays ont progressé, régressé ou stagné au cours des dix dernières années”, a-t-elle souligné. Pour l’association présidée par Djilali Hadjadj, “l’Algérie stagne, ce qui était prévisible et confirme – malheureusement – nos analyses publiées régulièrement pendant toute cette période”. 

“Alors que nombre de pays un peu partout dans le monde, notamment en Afrique, ont saisi l’opportunité de cet Indice annuel pour améliorer leur score et leur classement en investissant de manière effective dans la prévention et la lutte contre la corruption, armés d’une réelle volonté politique pour ce faire, l’Algérie a fait du surplace et n’a cessé de brandir la notion éculée et périmée du complot orchestrée contre elle par des ONG internationales”, a-t-elle encore déploré. 

Pour cette 27e édition de l’IPC, Transparency International a choisi la thématique du “lien entre la corruption, la démocratie et les droits humains”. “Dans notre pays, la situation est désastreuse, ce qui avait déjà été amplement démontré par le mouvement historique du ‘Hirak libre’ en 2019 et 2020, situation qui n’a cessé de se dégrader depuis avec les centaines de détenus d’opinion, les violations ininterrompues des droits de l’homme les plus élémentaires et l’omniprésence à tous les niveaux de toutes formes de corruption”, a expliqué l’AACC qui considère que la lutte contre la corruption est avant tout une question de “volonté politique” qui, selon elle, “ne se décrète pas”. 

“Il n’est pas concevable, plus particulièrement pour le sujet qui nous intéresse – la lutte contre la corruption –, d’imaginer quelque succès s’il n’y a pas de la part du pouvoir politique une volonté effective, affichée et mise concrètement en chantier”, a asséné l’association de Djilali Hadjadj, non sans déplorer : “Trop souvent, les discours des gouvernants sont très riches en promesses de lutte contre la corruption, mais leur traduction sur le terrain est inexistante ou se résume à un débat de campagne fortement amplifié par les médias gouvernementaux, mais qui reste sans lendemain et qui ne trompe plus l’opinion publique.” Selon l’AACC, cette volonté politique doit s’inscrire dans “une démarche globale d’ouverture démocratique et de transparence dans la vie publique”. 

 


Arab C.

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