L’Actualité Amin Khan, fils de Lamine Khène

“Un document brouillon et incohérent”

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Rédaction Nationale Publié 23 Mai 2021 à 23:20

■ “Je ne ferai pas de commentaire sur la qualité professionnelle ou technique de ce “documentaire.” Toutefois il est impossible de ne pas constater que ce qui a été donné à voir au téléspectateur de Canal Algérie est moins un document cohérent, doté d'une ligne directrice et d'un propos clair, qu'un patchwork de bribes d'entretiens qui, loin d'éclairer l’histoire de l’Ugema, ne peut qu'accroître la confusion de citoyens par ailleurs abreuvés, depuis des décennies, d'un flot de demi-vérités, de récits fantaisistes, de thèses fallacieuses.

Ce constant brouhaha sur l'histoire des étudiants comme sur l'histoire du peuple algérien en général, empêche objectivement les Algériens de connaître leur histoire, et en particulier, l'histoire de leurs combats, l'histoire de leur longue lutte de libération. Mais de ce document brouillon et incohérent, qui maltraite à grands coups de ciseaux les interventions des uns et des autres, émerge un point de vue : celui qui définit l’appel à la grève du 19 Mai 1956 comme “une erreur” ou “une bêtise”.

Un tel point de vue, s’il a certes existé depuis le premier jour, a non seulement été minoritaire, mais sanctionné sans appel par l’histoire de la lutte de libération. Car les étudiants qui ont décidé de rejoindre en masse les rangs de la Révolution, et de l’ALN en particulier, ont assumé une responsabilité historique de très grande portée, puisqu’ils ont ainsi fermé la porte, dès les débuts de la guerre, à toute illusion du colonialisme français de réduire la lutte de libération à des “événements” limités à certains secteurs des campagnes, à une énième révolte de “la plèbe”.

L’engagement des étudiants marquait bien, de façon claire et radicale, l’engagement des élites dans les rangs du peuple, et donc l’unité du peuple combattant. Par ailleurs, autre fait occulté par la mythologie officielle, la décision de la grève a été prise, non pas par le FLN, ou même à l’instigation du FLN, mais par les étudiants réunis en assemblée générale au Cercle du Progrès dans une salle archicomble.

La décision des étudiants a été prise suite à un vote à main levée, un vote à une écrasante majorité en faveur de la grève. La décision des étudiants a ensuite été approuvée par les dirigeants du FLN présents à Alger, nommément Abane Ramdane et Benyoucef Benkhedda.

L’appel à la grève et pour rejoindre le maquis a été rédigé par l’étudiant Lamine Khène, qui avait également présidé la réunion des étudiants, et là encore le texte de l’appel a ensuite été approuvé par Benyoucef Benkhedda sans le changement d’une virgule. La décision de la grève a donc été une décision révolutionnaire, autonome et démocratique. C’est cela le sens profond du 19 Mai 56.”

 

 

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