L’Actualité LE PT CÉLÈBRE LE 31e ANNIVERSAIRE DE SA FONDATION

UN PARTI, UNE FEMME ET UN COMBAT

  • Placeholder

Mohamed MOULOUDJ Publié 03 Juillet 2021 à 22:46

© C. E.
© C. E.

Après un hommage à Mustapha Benmohamed, un des créateurs du parti décédé en 2013, Louisa Hanoune a souligné  que  le  PT ne fait pas de son programme un dogme, mais qu’il le décline  en  fonction  de  l’actualité politique et des défis du moment. 

En  présence  de  plusieurs  invités, dont  des  chefs  de  parti,  des syndicalistes, des journalistes, des avocats et des militant-e-s politiques, le Parti des travailleurs a célébré, hier, le 31e anniversaire de sa création, le 29 juin 1990.

À cette occasion, la direction, comme les militants du Parti des travailleurs étaient nombreux à revenir sur le parcours militant de leur formation. Ainsi, Louisa Hanoune, porte-parole du parti dont le parcours atypique la distingue dans le paysage politique algérien, elle dont la vie est jalonnée par de séquences de lutte qui lui ont valu deux séjours en prison, ne s’est pas montrée très diserte sur le sujet.

“Le Parti des travailleurs est né des luttes des Algériennes et des Algériens pour leurs droits démocratiques, sociaux, culturels…”, a-t-elle dit, avec humilité, dans sa prise de parole.

Après un hommage à Mustapha Benmohamed, un des créateurs du parti décédé en 2013, Louisa Hanoune a souligné que le PT ne fait pas de son programme un dogme, mais qu’il le décline en fonction de l’actualité politique et des défis du moment.

Une manière d’aborder la situation actuelle du pays caractérisée, essentiellement, selon elle, par un système en crise mortelle. “D’où ses agissements et ses attaques incessantes contre toute voix discordante.” Elle considère que la vie nationale est animée “par une révolution et une contre-révolution qui chacune lutte pour sa survie et pour atteindre ses objectifs”.

Avec son franc-parler coutumier, toujours fidèle aux positions de son parti, Louisa Hanoune n’y est pas allée de main morte pour fustiger les tenants du pouvoir qu’elle qualifie de “pouvoir de fait” qui a accaparé les prises de décisions “après la chute d’Abdelaziz Bouteflika”.

Aussi, dénonce-t-elle les atteintes aux libertés et au multipartisme en appelant à la libération de tous les détenus politiques et d’opinion. “Ce sont des attaques contre le multipartisme”, a-t-elle estimé, à propos, notamment, de l’arrestation de Benhella Ouahid, et de Fethi Ghares, militant et coordinateur du MDS.

“Il y a une volonté manifeste de dissoudre les partis politiques pour les remplacer par une société civile préfabriquée et apolitique”, accuse-t-elle encore, considérant que “cet objectif” ne pourra en aucun cas être atteint, du fait, a-t-elle avancé, de l’engagement des militants de toutes les formations à défendre leurs acquis démocratiques.

Mme Hanoune a également dénoncé l’arrestation de Hamou Boumedine, coordinateur du Rassemblement pour la Kabylie. Pour elle, les détenus “font face à des accusations aussi farfelues qu’imaginaires”.

“Cela confirme que le système est le même et qu’il n’a pas changé (…) Il est devenu démoniaque.” Concernant la situation sanitaire, Mme Hanoune croit dur comme fer que les autorités “usent” lamentablement de cette situation pour “imposer un confinement dit sanitaire”.

“Un confinement qui a gelé, depuis deux ans, toute activité politique, économique, culturelle…”, d’où la symbolique que charrie la célébration de l’anniversaire du parti, qu’elle assimile à un “acte de résistance”.

“Les défis actuels et à venir exigent un débat sérieux et responsable pour identifier les priorités, mais aussi les voies de leur réalisation, et ce, dans le respect de tout un chacun”, a plaidé Mme Hanoune, avant de passer la parole aux nombreux invités qui ont salué “la constance” dans le combat du PT. 
 

M. MOULOUDJ

  • Editorial Un air de "LIBERTÉ" s’en va

    Aujourd’hui, vous avez entre les mains le numéro 9050 de votre quotidien Liberté. C’est, malheureusement, le dernier. Après trente ans, Liberté disparaît du paysage médiatique algérien. Des milliers de foyers en seront privés, ainsi que les institutions dont les responsables avouent commencer la lecture par notre titre pour une simple raison ; c’est qu’il est différent des autres.

    • Placeholder

    Abrous OUTOUDERT Publié 14 Avril 2022 à 12:00

  • Chroniques DROIT DE REGARD Trajectoire d’un chroniqueur en… Liberté

    Pour cette édition de clôture, il m’a été demandé de revenir sur ma carrière de chroniqueur dans ce quotidien.

    • Placeholder

    Mustapha HAMMOUCHE Publié 14 Avril 2022 à 12:00