L’Actualité Soufiane Djilali, président de Jil Jadid

“Un projet politique se construit de façon graduelle”

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Mohamed MOULOUDJ Publié 11 Avril 2021 à 23:01

© D. R.
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Jil Jadid prendra  officiellement  part  aux  élections législatives prévues le 12 juin  prochain.  C’est  ce  qu’a  annoncé, hier, son  président, Soufiane Djilali, lors d’une rencontre avec la presse. 

“Le conseil  national  réuni  en  session  ordinaire a  décidé à l’unanimité de prendre part aux prochaines législatives”, a dit Soufiane Djilali, considérant que  le  choix  du  parti “répond  à  l’impératif  de  défendre  le  caractère démocratique et républicain de l’État”. “Nous avons finalisé 50 listes et nous avons recueilli plus de 25 000 parrainages dans plus de 30 wilayas”, a-t-il indiqué.

Dans son plaidoyer pour  la participation, Soufiane Djilali n’a pas hésité à “égratigner” les partis du camp démocratique, auxquels  il  reproche “une certaine passivité”  dans  la  prise  de  décision.  Tout  en  avançant  qu’il “respecte le choix  des  uns  et  des  autres”,  Soufiane  Djilali  a  regretté “l’hésitation” des partis de la mouvance démocratique à entrer en lice.

Pour lui, “le changement” reste l’objectif  de  tous, toutefois, appuie-t-il, “il est préférable de construire un projet politique de façon graduelle”, au lieu “de s’en tenir à des slogans”. “La situation exige des prises de position franches et assumées”, a-t-il encore dit, estimant, au passage, que sur ce point, “Jil Jadid n’a pas de leçon à recevoir”.

Toujours  dans  la  même optique, Soufiane Djilali a rappelé que son parti, malgré la répression  et  l’exclusion, “s’était  distingué  par  ses positions honorables” contre “le système Bouteflika”. “Nous avions décidé de ne pas prendre part aux législatives de 2017 alors que les autres y ont participé”, a-t-il rappelé, considérant que les conditions ont changé depuis. 

“Le rôle d’un parti politique est de façonner l’opinion publique en fonction de ses  orientations  et  convictions, et  non  pas  la  subir”, a-t-il  encore  dit, concernant “ceux qui justifient le refus de toute solution par la position du Hirak”. “La construction démocratique progressive est à notre portée”, a-t-il justifié, avant de rejeter “ces clans au sein du Hirak qui poussent au pourrissement”. “Nous sommes conscients que le changement nécessite et exige beaucoup de sacrifices”, mais “il est anormal qu’on diabolise toute voix discordante”.

Dans une allusion aux attaques qui le ciblent depuis un moment, Soufiane Djilali regrette que parmi les auteurs, “certains ont refusé de manifester en février et mars 2019, alors qu’aujourd’hui, ils se réclament du Hirak”. “Le mouvement populaire a ouvert la voie au changement.

Ce  dernier  ne  peut  intervenir  sans un  débat  franc et  un  dialogue sérieux, toutefois, certains ont fait capoter les initiatives à des fins que l’on ne connaît pas”, a-t-il accusé. Interrogé sur “les garanties d’un scrutin propre”, le chef de Jil Jadid estime que la situation “exige” que l’on soit à “la hauteur des enjeux”.  Cela dit, a-t-il considéré, “nul n’a intérêt à traficoter”, car “il y va de la survie de l’État”.

Conscient que le  taux  de  participation  sera  des  plus  faibles  compte tenu, notamment, du front de rejet qui prend de l’ampleur, Soufiane Djilali a indiqué qu’il sera difficile “de convaincre les citoyens à se rendre aux urnes”.  Toutefois, a-t-il ajouté, “l’amorce d’un réel changement trouvera un appui dans le prochain scrutin qui ouvrira la voie à une nouvelle classe politique”. 
 

Mohamed MOULOUDJ

 

 

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