L’Actualité L’affaire Sonatrach I aujourd’hui devant la Cour d’Alger

Un scandale qui n’a pas livré tous ses secrets

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Mohamed MOULOUDJ Publié 17 Février 2021 à 00:39

© Archives Liberté
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C’est  aujourd’hui  que  s’ouvre le procès  de  l’affaire Sonatrach  1 à la cour d’appel d’Alger, dont la réouverture a été ordonnée par la Cour  suprême en juillet dernier, dans le cadre du traitement des dossiers de corruption. Traitée une première fois par le tribunal criminel d’Alger, l’affaire Sonatrach 1, comme les autres d’ailleurs, n’a pas révélé tous les secrets d’une  vaste opération de prévarication et de corruption, si l’on  se  fie  aux chefs  d’accusation retenus contre les prévenus. 

Si  le  premier  jugement  est  intervenu  alors  que  le président Bouteflika était à l’apogée de  son  règne,  il  est  attendu  que  ce  réexamen éclaire certaines zones  d’ombre  qui  mettaient  principalement  en  cause  des  hommes  de Bouteflika, notamment l’ancien ministre de l’Énergie, Chakib Khelil.

Ce dernier a pu  vider  le  mandat  d’arrêt  international  émis  contre lui sans jugement et son nom a encore été cité dans le scandale Sonatrach 2. Gérée d’une manière plutôt politique par les proches de Bouteflika qui y voyaient “un coup tordu”  pensé  et  exécuté  par  l’ancien  patron des services secrets, le général Mohamed Médiène, les hommes de Bouteflika n’avaient pas manqué de voler au secours de Chakib Khelil  pour  le  blanchir  de  tout  soupçon  de corruption.

Amar Saâdani était l’un des hommes liges de Bouteflika à qui la mission de blanchir Khelil, mais aussi d’accabler Toufik, a été confiée. Pour rappel, l’affaire concerne des faits de corruption dans des projets d’acquisition d’équipements de télésurveillance et de protection électronique des complexes appartenant au groupe Sonatrach, mais aussi du gazoduc Algérie-Italie et du projet de réhabilitation de l’ancien siège du groupe Sonatrach à Alger.

À l’issue du procès, le tribunal a prononcé en février 2016, une peine de 6 ans de réclusion criminelle assortie d'une amende d'un million de dinars à l'encontre du principal accusé dans l'affaire, le président du conseil d'administration du groupe algéro-allemand Contel Funkwerk, El-Ismaïl Mohamed Reda Djafar.

Une peine d'emprisonnement ferme de 6 ans assortie d'une amende de 2 millions de dinars avait été également prononcée contre Meziane Mohamed Reda, fils de l'ex-P-DG de Sonatrach. Meziane Mohamed, ex-P-DG de Sonatrach, avait, quant à lui, été condamné à une peine de 5 ans avec sursis assortie de 2 millions de dinars d'amende.

Il est placé sous contrôle judiciaire par le conseiller instructeur près la Cour suprême en juillet 2019. Le même tribunal avait condamné, en outre, à une peine de 6 ans de prison ferme et à une amende de 2 millions de dinars Meghaoui Yazid et à une peine de 5 ans de prison ferme assortie d'un million de dinars d'amende, son père, Meghaoui Hachemi (ex-P-DG du CPA).

L'ex-vice-P-DG chargé des activités amont, Belkacem Boumédienne, avait été condamné, quant à lui, à 5 ans de réclusion criminelle  assortie d'une amende de 500 000 DA. En outre, le tribunal criminel d'Alger avait prononcé une peine de 5 ans de réclusion criminelle assortie d'une  amende  de 1 million de dinars contre le second fils de l'ex-P-DG de Sonatrach, Meziane Bachir Fouzi.

Par  ailleurs, une  amende  de  cinq  millions  de  dinars  avait  été infligée à la société  allemande  Funkwerk Plettac, tandis que les  trois  autres sociétés à savoir la Sarl Contel Algérie, le groupe algéro-allemand Contel-Funkwerk et le groupe italien Saipem Contracting Algeria avaient été condamnées chacune à une amende de 4 millions   de  dinars.  19  personnes  morales  et  physiques impliquées dans l’affaire avaient bénéficié de l’acquittement.  À  noter  que la plupart des prévenus sont en liberté après avoir purgé leurs peines.  
 

Mohamed MOULOUDJ

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