L’Actualité IMPACT DE LA MALADIE CHRONIQUE SUR LA FAMILLE ALGÉRIENNE

Un sujet d’une brûlante actualité

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Moussa OUYOUGOUTE Publié 24 Octobre 2021 à 23:00

Les participants aux travaux du séminaire sur la maladie chronique, à l’auditorium du campus d’Aboudaou de Béjaïa. © D. R.
Les participants aux travaux du séminaire sur la maladie chronique, à l’auditorium du campus d’Aboudaou de Béjaïa. © D. R.

Des experts, réunis à Béjaïa, se sont penchés sur la question de l’impact de la maladie chronique sur la nature des liens familiaux (conjoint, proches et enfants), et ce, dans la perspective de définir la notion de rupture ou de solidarité des membres avec le parent en souffrance.

L’auditorium du campus d’Aboudaou à Béjaïa a abrité, hier, les travaux du 1er séminaire national virtuel ayant pour thème : “La famille algérienne face à la maladie chronique”. Le sujet est d’une brûlante actualité car il démontre, par le menu détail, l’impact psychologique, social et économique de ces maladies chroniques sur la famille algérienne.

Plusieurs communications, qui se recoupent - bien qu’abordées sous différents angles indépendamment de la diversité de ces maladies chroniques -, évoquent certains aspects du vécu de la maladie dont les grandes catégories de conflits intervenant dans la façon dont un malade affronte certaines maladies handicapantes comme peuvent l’être la sclérose en plaques et autres maladies lourdes nécessitant la mobilisation de toute la famille, proche ou lointaine, voire parfois du voisinage.

Lors de la première séance, il a été question de l’impact de la maladie sur les proches et l’importance de la sphère familiale face à cet événement qualifié de “douloureux que constitue la maladie”. Le Pr Massika Lanane, présidente du séminaire, a présenté une communication intitulée : “Seules face à Parkinson : le vécu de quatre femmes en charge d’un malade de Parkinson” ; le Dr Nesrine Djellouli et Kahina Aït Hatrit, de l’université de Béjaïa, ont parlé de “La prise en charge familiale à domicile des parents âgées”. 

On y a appris que “la prise en charge de l’environnement familial reste une préoccupation avec la souffrance directe ou indirecte des proches” essentiellement. On a retenu qu’en dépit de la sollicitude des pouvoirs publics, ceux-ci tardent à le considérer comme “un véritable problème de santé publique”.

Lors de la deuxième séance, le Pr Abdel-Halim Berretima, de l’université de Béjaïa, a présenté une communication intitulée : “Présentations et représentations socioculturelles du cancer dans la famille”, alors qu’Abdelkader Behtane, de l’université de Guelma, a axé son intervention sur la “Prise en charge psychologique de la maladie du diabète”. 

Certains communicants ont fait allusion aux travaux du neuropsychiatre, Boris Cyrulnik, spécialiste de la résilience et du lien humain, qui considère que lorsque l’on vit la maladie d’un proche, plusieurs sentiments agitent alors la famille : “La peur, la douleur, la souffrance, la mort, mais aussi la colère d’une situation que l’on n’a pas choisie, mais que l’on a subie. On en veut à l’autre d’être entraîné(e) dans cette ‘autre vie’, de se voir soudain confronté(e) à la souffrance, voire à la mort.”

Les participants ont ensuite rejoint les trois ateliers prévus à cet effet. Au programme, plusieurs communications dans des disciplines ou spécialités transversales.

Mais avec le même fil conducteur, à savoir l’impact de la maladie chronique sur la nature des liens familiaux (conjoint, proches et enfants), et ce, dans la perspective de définir la notion de rupture ou de solidarité des membres avec le parent en souffrance.

Quant aux recommandations formulées à l’issue de ces ateliers, les participants ont plaidé “la généralisation de l'enseignement de la sociologie de la santé dans les différents cycles d’enseignement” dans le but de trouver des débouchés aux diplômé.e.s de cette spécialité dans le monde hospitalier et professionnel.

Il s’agit également d’inciter à “l’implication politique pour encourager et créer des infrastructures dans la perspective de mettre en place une dynamique de recherche scientifique autour des maladies chroniques”. 

En troisième lieu, il a été recommandé l’encouragement et la “valorisation des praticiens algériens spécialistes des maladies chroniques par la publication, la formation, les stages, les manifestations et les échanges scientifiques avec des praticiens étrangers, tout en leur assurant une bonne rémunération”.

Les participants ont aussi insisté sur la multiplication des centres de prévention et de soins contre les maladies chroniques (cancer, diabète, Alzheimer, Parkinson, spina bifida, etc.) sur l’ensemble du territoire national, plus particulièrement dans les villes lointaines (Sud algérien).
 

M. OUYOUGOUTE

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