À quelques jours de la rentrée scolaire, c'est une autre épreuve qui attend les ménages qui vont devoir affronter la facture des articles scolaires dont les prix ont énormément grimpé cette année, des augmentations qui lamineront, encore une fois, le pouvoir d'achat des petites bourses.
Car, à regarder de près les prix affichés par les commerces de fournitures scolaires, la hausse n'a pas touché que quelques produits, mais quasiment tous les articles scolaires, à commencer par les cartables, les cahiers, les crayons, les stylos, les trousses, ainsi que les sacs à dos, les tabliers et les blouses.
Pour de nombreux parents, la rentrée scolaire est une autre saignée qui obligera nombre d'entre eux à recourir à l’emprunt pour pouvoir faire face à l'achat de trousseaux de leurs enfants qui coûtent le double, voire le triple d'un salaire moyen, selon l'avis d'un citoyen rencontré dans une librairie-papeterie ayant pignon sur rue à Médéa.
Ainsi, après la flambée des prix qui n'a épargné ni les produits de large consommation ni les fruits et légumes et le poulet, c'est également l'envol des prix des articles scolaires, obligeant les ménages à supporter le poids des dépenses d'une rentrée scolaire des plus onéreuses eu égard aux importantes augmentations variant entre 20 et 30% par rapport aux prix de l'année dernière.
Les différents commerces spécialisés en fournitures scolaires et autres papeteries affichent des prix choquants pour la plupart des familles aux revenus modestes. Qu'on en juge : le prix des sacs à dos scolaires de pacotille oscille entre 750 DA et 1 780 DA, les tabliers coûtent entre 800 DA et 1 180 DA, les trousses vides sont affichées à 300 DA et plus, selon la marque et la qualité.
Même si les commerces de fournitures scolaires sont relativement bien approvisionnés et qu’on y trouve toute la gamme de produits répondant à tous les goûts, les prix sont cependant jugés élevés pour les ménages qui ont plusieurs enfants scolarisés.
“Comment voulez-vous que le père de famille, qui n'a d'autre revenu que son salaire mensuel, puisse subvenir aux besoins de ses enfants quant à l'achat des trousseaux scolaires dans cette conjoncture économique difficile aggravée par une crise sanitaire ?”, se demandera un chef de famille qui a 2 enfants scolarisés dans le cycle primaire.
Dans une grande surface du centre-ville où les articles de la rentrée scolaire ont occupé les rayonnages situés face à la grande porte d'entrée, il y avait du monde, dimanche, dont un couple accompagné de ses enfants auxquels ils cherchaient les vêtements et des chaussures neufs.
Dans cette grande surface à l'enseigne connue, les articles sont proposés dans leur majorité à des prix moins élevés que ceux pratiqués dans les magasins de fournitures scolaires et même dans le commerce informel, a-t-on constaté.
De nombreuses familles modestes ont recours à l'aide des associations caritatives ou à celle de l'administration de l'action sociale et de la solidarité pour pouvoir acquérir les articles et les vêtements dont ont besoin leurs enfants pour la rentrée.
M. EL BEY
