L’Actualité Automédication et stockage des traitements anti-covid

Vers l’interdiction des médicaments sans prescription

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Souhila HAMMADI Publié 07 Août 2021 à 10:27

© Archives /Liberté
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La Fédération algérienne du médicament, regroupant le Snapo, l’Unop et l’Adpha, a émis une série de recommandations, visant la sécurisation de la disponibilité des produits pharmaceutiques et des dispositifs médicaux vitaux pour les patients Covid.

Au lendemain de leur rencontre avec le ministre de l’Industrie pharmaceutique (pharmaciens d’officine, producteurs et grossistes-distributeurs), les opérateurs dans le marché des produits pharmaceutiques, regroupés dans la Fédération algérienne du médicament (FAM), ont émis une série de recommandations sur la gestion de la crise sanitaire, afin de sécuriser la disponibilité des dispositifs médicaux et des traitements destinés aux patients affectés gravement par le Sras-CoV-2.

Les pharmaciens d’officine sont, ainsi, instruits par leur syndicat (Snapo), mais aussi l’Union nationale des opérateurs pharmaceutiques (Unop) et les grossistes-distributeurs sous l’égide de l’Association des distributeurs pharmaceutiques algériens (Adpha), de ne plus vendre les médicaments inclus dans le schéma thérapeutique destiné aux patients Covid sans la présentation d’une ordonnance dûment prescrite par un médecin-traitant.

L’on s’achemine, selon des sources concordantes, vers une interdiction formelle de délivrer librement ces produits. La mesure fait écho aux multiples mises en garde des praticiens de la santé sur les complications induites par l’automédication et, au-delà, son incidence sur la disponibilité des traitements anti-Covid-19.

“Actuellement, on fait face à une pénurie de l’Enoxaparine et de la Tinzaparine, tout simplement parce que les gens les utilisent à tort et à travers, quand ils ne les stockent pas. Ils les achètent sans ordonnance”, a confié le Pr Amar Tbaïbia, chef du service de médecine interne à l’établissement hospitalier d’El-Biar, à la fin du mois de juillet à l’APS.

Le Pr Réda Djidjik, chef du service immunologie au CHU Beni-Messous, a indiqué au mois de novembre, à l’amorce de la deuxième vague, que 30 à 40 traitements de base de la Covid-19 (antibiotiques, zinc et vitamine C) sont vendus quotidiennement dans chacune des 1 000 pharmacies d’officine approchées à Alger dans le cadre d’une enquête épidémiologique. Le nombre a assurément augmenté proportionnellement au rebond des cas de contamination par 24 heures, provoquant de l’inquiétude au sein de la population (pharmaciens et laboratoires d’analyses qui proposent des tests de dépistage du virus dans l’organisme et centres vaccinateurs qui sont pris d’assaut ces dernières semaines). Obtenir le traitement anti-Covid obligatoirement sur ordonnance ne suffirait probablement pas à réduire la tension sur certains produits. Les membres de la FAM incitent les grossistes-distributeurs à “mettre, sans restriction aucune, l’intégralité de leur stock de médicaments anti-Covid-19 à la disposition du réseau des officines pharmaceutiques, en prenant en compte les nécessités d’une couverture géographique la plus équitable possible”.

Ils demandent, en outre, aux autorités compétentes d’assouplir davantage les procédures d’acheminement de tous les produits et intrants utilisés dans la chaîne de production des produits pharmaceutiques. D’autant que les médicaments anti-Covid sont désormais fabriqués sur des sites de production locaux.  

Souhila H.

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