Les préparatifs pour la réouverture du passage frontalier de Debdeb-Ghadamès, reliant l’Algérie et la Libye, sont en cours, a annoncé hier le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, lors de son allocution à l’ouverture du Forum économique algéro-libyen à Alger. “Conformément aux instructions du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, concernant la réouverture du passage frontalier Debdab-Ghadamès avec la Libye, s’agissant du côté algérien, nous sommes en train de mettre en place les derniers préparatifs logistiques et techniques avec le côté libyen”, a déclaré M. Boukadoum, ajoutant que “les deux parties s'attellent à achever les pourparlers finaux pour la réouverture de la ligne maritime reliant Tripoli et Alger en vue de l'exploiter dans le transport des marchandises”. Intervenant devant quelques 400 opérateurs économiques des deux pays, le MAE a noté que “l'ambition de l'Algérie pour le partenariat économique souhaité avec la Libye ne se limite pas à accroître le volume des échanges commerciaux, mais plutôt à encourager le flux d'investissements directs mutuels”, insistant que la mise en place “des joint-ventures et participer au capital des entreprises, en sus d'autres mécanismes à même de garantir l'utilisation optimale des grandes opportunités de coopération entre nos deux pays”.
Pour ce faire, l’Algérie a pris une série de mesures et de décisions pour la mise en place d’un cadre institutionnel et juridique, dans le but d’encourager les investisseurs des deux côtés de la frontière, a noté M. Boukadoum. Pour sa part, le ministre libyen de l’Economie et du Commerce, Mohamed Al-Hawij, a proposé la création d’une “zone franche” pour renforcer les échanges économiques entre les deux pays, estimant que “les relations politiques privilégiées entre les deux pays (sont, ndlr) un terrain fertile pour le développement de la coopération dans le domaine économique”.
Lors de son allocution, M. Al-Hawij a appelé dans ce contexte à ouvrir un “passage douanier unifié, à composer une équipe de travail pour renforcer les échanges commerciaux, et à ouvrir des lignes commerciales, maritime et aérienne, entre l'Algérie et la Libye”.
Lyès Menacer
