Une cérémonie de recueillement a été organisée, hier, par l’APC d’Aghrib, à Tizi Ouzou, à l’occasion du 67e anniversaire de la mort de l’un des fondateurs du FLN, responsable de la Zone II durant la Révolution algérienne, Didouche Mourad, tombé au chanp d’honneur le 18 janvier 1955, pendant la bataille du douar Souadek, près de Constantine.
La célébration de cette date commémorative s’est déroulée en présence des autorités de wilaya, des autorités locales et de la famille révolutionnaire qui ont déposé une gerbe de fleurs, à la mémoire du fils du village d’Ibeskriene à Aghrib, au pied de la stèle de Didouche Mourad, implantée à Aguni Ucharki, au chef-lieu communal.
Intervenant en marge de cette visite, le wali de Tizi Ouzou, Djillali Doumi, a évoqué le parcours révolutionnaire et exemplaire de Didouche Mourad. “Tombé au champ d’honneur très jeune, il est un symbole et un exemple de sacrifice pour la jeune génération”, a-t-il affirmé, avant d’évoquer le blocage du complexe sportif d’Aghrib, lancé en 2011.
Le wali a annoncé la résiliation des contrats avec les entreprises réalisatrices. S’exprimant à la même occasion, le président de l’APC d’Aghrib, Amirouche Messis, a estimé que l’hommage rendu à Didouche Mourad est un moment de ressourcement et une occasion de se rappeler ceux qui se sont sacrifiés pour l’Algérie.
“C’est à nous de continuer dans la lignée de ces symboles de la lutte pour une Algérie libre et indépendante”, a-t-il souligné. “C’est à notre tour de nous retrousser les manches pour concrétiser cet idéal rêvé par ces symboles, une Algérie libre et démocratique”, a-t-il poursuivi.
Didouche Mourad, dit Si Abdelkader, originaire du village d’Ibeskriene, dans la commune d'Aghrib, est né le 13 juillet 1927 à Alger. Il est l’un des six fondateurs du Front de libération nationale (FLN) en 1954. Il participe aussi à la création de l'Organisation spéciale (OS).
Lors de la crise de 1953-1954 au sein du MTLD, opposant le comité central du parti à Messali Hadj, il part en France où il devient l'adjoint de Mohamed Boudiaf à la Fédération de France du MTLD.
En mars 1954, Mohamed Boudiaf et Didouche Mourad rentrent en Algérie. Didouche est désigné comme responsable de la Zone II, Constantinois-Wilaya II.
Il est l'un des rédacteurs de la Déclaration du 1er Novembre 1954, diffusée dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre 1954. Le 18 janvier 1955, Didouche Mourad meurt, à 27 ans, durant la bataille du douar Souadek, près de Constantine.
K.TIGHILT