“Cette licence demeure une condition préalable pour redémarrer la production au niveau de l’usine Sovac Production à Relizane”.
La direction régionale des douanes d’Oran a procédé, au courant de la semaine écoulée, au déblocage de 1 490 kits CKD/SKD au profit de l’usine Sovac Production de Relizane. Dans un communiqué rendu public, le groupe Sovac Algérie a indiqué que cet affranchissement intervient “après deux années de blocage par les douanes algériennes”, affirmant que ces 1 490 kits bloqués au port d’Oran ont fait l’objet de mesures conservatoires de la part de la même direction qui, en 2019, avait remis en cause leur conformité.
“Après plusieurs expertises, dont la dernière a été réalisée par l’entreprise publique Vérital, désignée par ordonnance judiciaire, cette dernière a conclu à la conformité des kits et de ce fait, le dédouanement a été effectué, avec les mêmes conditions appliquées depuis 2017, à savoir l’application de l’exonération douanière sur ces kits”, indique la même source. Si Sovac Algérie ne précise pas les marques concernées par ces kits CKD/SKD, sachant que jusqu’à l’année 2019 cette usine faisait le montage des véhicules Volkswagen, Audi, Skoda et Seat, cette étape salvatrice pour le groupe algérien ne signifie nullement une “solution finale” pour cette usine.
Et pour cause, “Sovac doit solliciter le constructeur Volkswagen en vue de reconduire la licence de montage ou délivrer une licence provisoire à l’effet de permettre à Sovac de procéder au montage des Kits”, affirme la même source. Autrement dit, le redémarrage de l’usine Sovac Production de Relizane pour l’exploitation de ces kits est assujettie à la décision du géant allemand de l’automobile. Or, ce dernier avait notifié unilatéralement, en juin 2020, à Sovac Production la suspension de ladite licence de montage. Pour Sovac Production de Relizane, “cette licence demeure une condition préalable pour redémarrer la production au niveau de l’usine Sovac Production à Relizane”.
Toutefois, précise le groupe Sovac, ces kits ont été importés alors que la licence demeurait en vigueur. Autrement dit, l’espoir est permis de voir le désormais ex-partenaire allemand délivrer le fameux sésame pour, précise-t-on, “une reprise de la production qui permettrait un retour des employés à la vie active, après deux années de chômage technique, et au marché de s’approvisionner d’un nombre, même limité, en véhicules”.
Par ailleurs, en réponse aux articles parus, la semaine dernière sur plusieurs supports médiatiques, faisant état de la présence de véhicules neufs dans les zones de stockage, Sovac Algérie a formellement démenti ces allégations, précisant “qu’aucun lot de véhicules n’est disponible en vente, ni en stock”. Sovac Algérie affirme que les images de véhicules prises par des citoyens et distillées sur les réseaux sociaux “concernent un parc de véhicules de location appartenant à un prestataire de véhicules Rent Car pour lequel Sovac a mis à disposition ses espaces”.
FARID BELGACEM
