Les circonstances difficiles et l’impact négatif de la pandémie sur l’industrie automobile n’ont pas influé énormément sur les véhicules électriques qui ont fait un pas de géant dans de nombreux pays en 2020.
Selon le site spécialisé EV-Volumes, “les voitures électriques et hybrides rechargeables ont représenté 4,2% des ventes mondiales de véhicules neufs particuliers l’année dernière, contre 2,5% en 2019”.
Repris par Statista, ce site indique que seulement huit pays enregistraient une part de marché de 5% ou plus en 2019. “Treize pays ont réussi l’année dernière à faire passer les véhicules électrifiés au-delà de 10% des ventes. Parmi ces derniers, la France, qui se classe au 11e rang mondial avec une part de marché de 11,3%”, affirme la même source.
Du coup, et comme les années précédentes, la Norvège constitue l’exception positive la plus notable en tête de liste. Ainsi, et en 2020, trois voitures particulières vendues sur quatre étaient électriques ou hybrides dans ce pays, tandis que l’Islande, la Suède et la Finlande s’imposent également dans le top-5, témoignant de l’adoption rapide de la mobilité électrique en Europe du Nord.
“En revanche, la Chine, qui est de loin le plus grand marché mondial en matière de volume de ventes, est, quant à elle, sortie du top-10 avec une part de 6,2% en 2020, alors que l’Europe semble prendre de l’avance dans la course à l’adoption”, analyse-t-on. Et les États-Unis restent assez loin derrière avec une part de marché de seulement 2,3%.
Pour ce site, c’est un ensemble de mesures politiques très avantageuses qui a permis à la Norvège de promouvoir avec un tel succès l’achat de véhicules électriques. Mais le modèle norvégien reste difficilement transférable ailleurs. “Tout d’abord, en raison de son coût pour les caisses de l’État, la Norvège subventionnant l’achat de l’électrique à un niveau que peu d’autres pays pourraient se permettre.
Et deuxièmement, car c’est un pays très riche et qui dispose d’un niveau de revenu élevé”, précise-t-on encore. Selon l’Institut national des statistiques norvégien, le revenu médian des ménages après impôts s’élevait à plus de 44 000 euros en 2018, ce qui est à peu près deux fois plus élevé qu’en France.
F. B.
