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Hommage à Bouazizi, Fikri et Bensmaïl

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Abdelhamid Senouci BEREKSI Publié 08 Septembre 2021 à 19:37

Par : ABDELHAMID SENOUCI BEREKSI

Les pays du Maghreb vivent, probablement, la décennie la plus sombre depuis leurs indépendances. Le Maghreb va mal ! Le Tunisien s’immole par le feu ; le Marocain est broyé par la benne tasseuse à ordures ; L’Algérien est lynché et brûlé. Trois sacrifices qui avaient pour spectateurs et acteurs des foules passives, anesthésiées ou hystériques.
Par une journée hivernale en décembre 2010 dans le centre tunisien à Sidi Bouzid, le jeune Mohamed Tarek Bouaziz a choisi de s’immoler pour exprimer, par le feu et le sang, sa misère de vendeur ambulant. Il succomba le 4 janvier 2011.
Le 28 octobre 2016, le jeune Mouhcine Fikri se laisse broyer par une benne à ordures en compagnie de ses poissons qu’on lui interdisait de vendre à la sauvette pour survive. C’était à El-Hoceima dans le Rif marocain.
Par un été caniculaire rendu encore plus chaud par les incendies de forêt, le jeune Djamal Bensmaïl est lynché à mort, puis brûlé par une foule hystérique. C’était à Larbâa Nath Irathen dans la Kabylie algérienne le 11 août 2021.
Ces traumas ni isolés ni effacés ont profondément meurtri les consciences maghrébines et blessé les tissus sociaux des peuples maghrébins !
Ils révèlent un profond désarroi des peuples du Maghreb.
Que ces effroyables drames qui ont coûté la vie à Bouazizi, à Fikri et à Bensmaïl perturbent, troublent et malmènent nos consciences !
Les trois sacrifiés appartiennent à la même génération, la génération 2000.
Ils sont le produit et le résultat de nos choix culturels, sociaux, économiques et politiques.
Cependant, cette conjoncture douloureuse éprouvée par les pays du Maghreb ne doit, en aucun cas, servir de prétexte à des interventions et manœuvres étrangères, sous quelque couverture que ce soit. La triste réalité de l’héritage que laissent les ingérences étrangères est là, en plusieurs points du monde, pour nous prévenir contre de nouvelles aventures porteuses d’instabilité, de chaos et de violences multiformes.
Les Maghrébins sont les seuls qui peuvent régler les problèmes du Maghreb. Ils sont les seuls qui peuvent comprendre et analyser les dérives constatées dans cet espace si riche, si humain malgré tout, si généreux et si solidaire quand les peuples en décident ainsi ! Telle est l’essence de l’appel des autorités algériennes ! 
Ainsi, nous trouverons l’intelligence pour traverser les terribles moments présents et reconstruire une Afrique du Nord libérée de ses démons, réconciliée avec elle-même et ouverte à son environnement régional et international. 
UTOPIE, me dira-t-on ! N’a-t-on pas le droit de rêver de cette Afrique du Nord ?

 

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