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La pendule céleste

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KHELIFA MAHIEDDINE Publié 04 Juillet 2021 à 20:16

Par : KHELIFA Mahieddine
Avocat

Lorsqu’on plonge une sphère dont le diamètre est égal au côté d’un cube, on constate que cette sphère occupe le volume de 52,36% du cube, soit 100 fois la “coudée royale” appelée aussi coudée d’exactitude. Cela montre la justesse des calculs et la maîtrise que les Berbères d’Égypte avaient de la 3D.”

L’observation des phénomènes naturels que sont la succession des jours et des nuits, les cycles lunaires, le retour périodique des saisons et la révolution de la planète Terre autour du Soleil ont poussé l’une des premières civilisations de l’humanité à concevoir la division du temps pour organiser la vie sociale, agricole, économique et religieuse. 
Les Berbères d’Égypte, qui se définissaient comme étant des Miss-Ra (fils du dieu Soleil), ont très tôt compris qu’il y avait une synchronisation entre la mesure du temps et le mouvement des astres. L’intérêt des Miss-Ra pour l’astronomie est attesté par les écrits de Diogène de Laërte, qui rapporte que les prêtres égyptiens gardaient dans leurs archives les études de 832 éclipses de lune.   

La symbolique du chiffre 12
La régularité périodique des crues du N’il (diminutif de Nath’il : ceux de la rivière), qui revenaient au fil du temps après 12 apparitions de Lune, a fait comprendre aux Miss-Ra le lien divin et la symbolique qu’il fallait accorder au chiffre 12, d’autant qu’il consacrait le temps que met la planète Terre pour faire une révolution complète autour du Soleil. 
Le chiffre 12, considéré comme sacré, explique pourquoi la dépouille mortuaire du pharaon était portée par 12 notables, par la suite les 12 enfants de Yacoub (Jacob) ont fondé les 12 tribus d’Israël, Jésus-Christ était suivi par 12 apôtres, les musulmans chiites ont évoqué les 12 imams cachés et enfin les 12 étoiles du drapeau européen font référence aux 12 apôtres du Christ et symbolisent “le mouvement dans la stabilité”. 
Les 12 apparitions de l’astre lunaire d’une crue à l’autre a fait également constater aux Miss-Ra la régularité des réapparitions de l’astre lunaire à chaque cycle de 30 jours. Ces chiffres 12 et 30 leur ont permis de calculer le nombre de jours qui s’écoulaient d’une crue à l’autre, soit (30x12) 360 jours. Le chiffre 360 jours a été à l’origine de la division de la planète Terre, donc du cercle, en 360 parties/degrés par les Miss-Ra.

La découverte des constantes mathématiques universelles que sont 3,1416 et le nombre d’or 1,618 attribué à tort aux Grecs Pythagore et Phidias, ainsi que d’autres constantes (celles d’Euler, de Brun, de Ramnujan-Soldner, d’Alladi-Grinstead) qui ne seront redécouvertes qu’aux XIXe et XXe siècles, ressortent de certains calculs opérés sur les mensurations de la Grande Pyramide, au grand dam de certains égyptologues occidentaux qui soutiennent que cette 7e merveille du monde serait “l’œuvre d’extraterrestres”. 

La parfaite orientation de ce monument grandiose sur le Nord géographique, édifiée plus de 20 siècles avant l’émergence de la civilisation grecque, est la preuve évidente que les Miss-Ra maîtrisaient parfaitement, au minimum, les mathématiques, l’astronomie, la géométrie, la physique et l’architecture. 
La Grande Pyramide a été orientée (dérivé du mot Orient) avec une précision de 3 minutes et 6 secondes (soit une erreur de 5,73 km), c’est-à-dire 0,05 degré sur le Nord géographique, alors que Tycho Brahe, considéré comme l’un des plus illustres astronomes du XVIe siècle, a orienté en 1577 son célèbre observatoire d’Urianenburg (Danemark) avec une erreur de 18 minutes d’arc, soit 33,33 km.

À titre de comparaison, le tracé de l’Observatoire de Paris a été effectué le 21 juin 1667, jour du solstice d’été, par les plus grands mathématiciens de France, pour l’aligner sur le Nord géographique. Bien que réalisé plusieurs millénaires après la Grande Pyramide, cet Observatoire est 5 fois moins précis, puisque son orientation s’est faite avec une erreur de 15 minutes et 30 secondes d’arc, c’est-à-dire une erreur de 0,25 degré, soit 28,70 km.

Pour corriger le décalage entre les indications du calendrier et le cycle astronomique qu’il représente, c’est-à-dire l’année solaire de 365,2422 jours, les Miss-Ra ont ajouté 5 jours, appelés épagomènes, aux 360 jours du calendrier en les considérant comme jours de naissance des dieux Osiris, Horus, Seth, Isis et Nephtys. Ces jours ajoutés étaient dits “maléfiques” car ils brouillaient la régularité des calculs mathématiques du cercle, ainsi que celle de la division du temps en minutes et en secondes. C’est en tenant compte des observations liées au cycle des astres que les Miss-Ra ont partagé la journée en 12 parties égales et, par symétrie, la nuit en autant d’intervalles, sans tenir compte des saisons. C’est ainsi qu’ils ont déterminé l’heure comme la douzième partie de l’intervalle de temps compris entre le lever et le coucher du soleil. C’est ce qui explique le fait que les nombres 12 et 24 se retrouvent dans les colonnes et statues de nombreux temples à travers le pays des Miss-Ra.

La synchronisation du temps avec le mouvement des astres
Mais cette division de la journée en 12 parties égales n’était pas suffisante pour donner une mesure précise du temps. La vénération qu’ils portaient au dieu Soleil Ra s’est traduite par la prise en compte du moment où l’astre solaire est à son zénith, c’est-à-dire au bout de 6 heures, soit au moment où le dieu Soleil est au plus fort de son rayonnement. La sacralité du chiffre 6 a été consacrée car c’est à ce moment-là que disparaît l’ombre de l’homme sous la latitude de Thèbes, ville des temples (Louksor) que les Miss-Ra allaient visiter en pèlerinage pour laver leurs péchés. Le nom de Thèbes a eu une telle résonance qu’il est à l’origine dans la langue arabe du verbe du même nom faisant référence au pèlerinage à La Mecque par les musulmans. C’est également au bout de 6 heures que disparaît l’ombre sur le cadran solaire.

En divisant par 6 le périmètre invariable du cercle de 3,1416, les anciens Égyptiens ont conçu l’unité de mesure appelée “coudée royale” de valeur métrique 0,5236, unité qui est aussi une constante mathématique quasi universelle (non reconnue par l’Occident) car elle a indiscutablement une relation avec la sphéricité de la terre. En effet, lorsqu’on plonge une sphère dont le diamètre est égal au côté d’un cube, on constate que cette sphère occupe le volume de 52,36% du cube, soit 100 fois la “coudée royale” appelée aussi coudée d’exactitude. Cela montre la justesse des calculs et la maîtrise que les Berbères d’Égypte avaient de la 3D. La symbolique du cercle avait une grande importance pour les Miss-Ra, dans la mesure où il représente les planètes et conjugue à la fois l’infinité de l’univers dans le chiffre 3,1416…, dont les décimales sont infinies et sa mensuration limitée, comme la vie sur terre, lorsque le périmètre du cercle est représenté par une ligne droite.  

C’est donc pour se mettre sous la protection divine que les Miss-Ra (fils de Ra) fabriquaient les roues de leurs chars de combat avec 6 rayons, contrairement à leurs adversaires dont les chars avaient 4, 8 ou 10 rayons.   
Après avoir divisé la journée en 12 heures, les Miss-Ra ont divisé l’heure en intervalles réguliers. Grands mathématiciens, ils ont saisi l’importance qu’il y avait à adopter une division qui soit également en concordance avec la nature. C’est ainsi qu’ils ont divisé les 360 jours de l’année par le chiffre divin 6 pour adopter la division de l’heure en 60 parties égales et donner ce que l’on appelle la minute (360/6 = 60) et cette dernière en 60 secondes. Ce chiffre de 60 est également divin puisque le Coran est lui aussi divisé en 60 parties (hizb).

Tous ces calculs montrent non seulement le très haut degré de civilisation atteint par les Miss-Ra, mais aussi la vénération et la soumission de ces Berbères envers l’Éternel. Avec le recul du temps, on ne peut que leur reconnaître le tour de force d’être parvenus, grâce à leur maîtrise de l’astronomie, des mathématiques et de la géométrie, à synchroniser l’horloge du temps avec le battement du cœur de l’homme (un battement/seconde), créature la plus évoluée et la plus perfectionnée vivant sur terre. En sculptant sur le fronton du temple de Saïs “Je Suis tout ce qui fut, est et sera, et aucun mortel n’a encore soulevé mon voile”, ils n’ignoraient pas les limites de la connaissance humaine sur les secrets de la création, qui va de l’infiniment petit à l’infiniment grand.

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