Culture Il expose pendant un mois à Laghouat

Aïssa Bourguiba, un peintre plein de talent et de cœur

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Arezki BOUHAMAM Publié 18 Octobre 2021 à 09:32

© D.R
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La galerie d’art Belkacem-Saïdat, à Rehbet Ezzitoune (Laghouat), abrite depuis le 9 octobre et ce, jusqu’au 9 novembre, une exposition-vente de tableaux de peinture réalisés par Aïssa Bourguiba, artiste plasticien de Laghouat, dont le pinceau dessine des sourires et fait naître le bonheur. Pour ce peintre autodidacte, la peinture est une envie envahissante dans laquelle il trouve sa sérénité et sa quiétude. Il fait éclater les couleurs à partir de ses tripes, les fulgurances primaires de ses toiles faisant plonger les pensées du visiteur dans les lointains souvenirs issus de nos traditions ancestrales. Ces dernières sont très présentes dans ses œuvres qui apparaissent comme un voyage nostalgique à travers notre patrimoine séculaire, notamment les tapisseries et les bijoux de nos ancêtres, leurs signes et leurs couleurs flamboyantes et lumineuses. 

Aïssa Bourguiba fait revivre notre passé dans un style naïf, mais qui s’apparente à la fois au mouvement cubiste du genre Kandinsky et, surtout, à celui de Paul Klee, lequel a séjourné longuement en Tunisie.
L’enfant de Laghouat utilise son expérience en peinture pour créer des chefs-d’œuvre particulièrement complexes avec son propre style. Il utilise parfois un support en bois, qui est peint avec plusieurs couches de différentes nuances de peinture acrylique. Au fur et à mesure que son travail avance, les premières couches de couleurs se détachent et laissent apparaître une image pleine de profondeur, de texture et d’ombre. Le rendu final est tout simplement grandiose. Ce qui a fait la reconnaissance de ses talents par nombre de ses confrères artistes.

Pour A. Soukehal, un amoureux de l’art, Aïssa Bourguiba a vraiment de la chance d’avoir enfin des fragments de sa pensée, de ses états d’âme qu’il puise de ses réminiscences et de ses sentiments les plus intimes accrochés partout dans des salles d’exposition à travers le monde. Un exaltant fouillis et des toiles qui se laissent regarder avec les yeux de Chimène pour Rodrigue, où les couleurs particulières de chez nous se mêlent et s’entrechoquent dans un ballet lumineux. Mais le point fort d’Aïssa Bourguiba est son éloge de la beauté qui irradie de mille éclats dans son écrin.

Pour dire la maestria qui se dégage des peintures exposées qui font la part belle à l’âme algérienne où la même lumière et les mêmes reflets nimbent les corps, les mêmes coups de brosse qui définissent pour le visiteur les éléments architecturaux qui ont permis ce coup de force. Une bonne chambrée d’amis et d’artistes était venue admirer ses œuvres et partager le “pot de l’amitié” avec l’artiste qui a réussi à étonner son public “comme de l’eau claire qui laverait les yeux brouillés de trop de fausses images”. Aïssa Bourguiba a participé à plusieurs expositions, notamment à Tamanrasset en 2005 et à Biskra en 2015. Le public tunisien a admiré ses œuvres, puisqu’il a participé à trois reprises (2016, 2017 et 2018) à des expositions collectives à Tunis. 

 


BOUHAMAM AREZKI

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