Culture Printemps théâtral de Constantine

Baisser de rideau sur la 9e édition

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Kamel GHIMOUZE Publié 04 Avril 2021 à 22:42

© D.R.
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La neuvième édition du Printemps théâtral de la ville de Constantine s’est terminée dans la soirée de samedi 3 avril avec une belle cérémonie, savamment concoctée par le comité d’organisation. 

La main du réalisateur et homme de théâtre Ali Aïssaoui n’était pas étrangère au cocktail mettant en valeur les convives de cette manifestation qui aura contribué à réconcilier le public constantinois et les adeptes du 4e art en particulier avec la scène mythique du théâtre régional de Constantine. Un public qui s’est bousculé pour être aux premières loges du TRC tout au long de l’enchaînement des spectacles. Durant la clôture, des hommages ont été rendus au panel d’artistes présents et absents au rappels mémoriaux. Par le son et l’image, El-jouad et Djeloul El-F’haimi incarné par le défunt Sirat Boumediene étaient présents en arrière-plan de cette soirée. Soirée surchauffée également par le chant engagé de la troupe musicale Jil Ghiouane, remémorant les années fastes de l’expression artistique dans l’antique Cirta, bien que bon nombre des membres de ce groupe ne soient plus de ce monde. Une cérémonie qui a été précédée dans la matinée par une conférence de presse animée par le commissaire de ce festival, Hakim Dekkar, et le réalisateur Ali Aïssaoui. 

Une première pour les comités culturels communaux, notera Hakim Dekkar, pour évoquer ce challenge relevé par la commission des activités culturelles de la ville de Constantine, “composée pour la première fois d’artistes et d’acteurs de la vie culturelle de la ville qui ont tenu à restituer à cette manifestation la place qui lui sied”. Pour sa part, Ali Aïssaoui a tenu à rappeler que “le facteur le plus important de cette manifestation est le retour du public. S’il a déserté auparavant ces espaces, c’est parce que la scène ne répondait plus à ses aspirations”. Il poursuit : “Nous allons faire un bilan et un état des lieux que nous transmettrons aux autorités. Lesquelles pourraient nous accorder plus d’égards pour pouvoir aller de l’avant et préparer dans de bonnes conditions la prochaine édition. Tout sera mis en œuvre par le comité à l’effet de conquérir de nouveaux espaces culturels et sites qui sont autant de joyaux délaissés, à l’image du Monument aux morts ou encore le théâtre de plein air, totalement abandonné, ainsi que d’autres aires qui peuvent regagner leur vocation originelle et accueillir des activités artistiques.” C’est tout l’objectif de la commission culturelle de la ville de Constantine selon Dekkar, “mais il faudrait que l’exécutif de cette wilaya adopte de son côté notre démarche, car on ne peut et on n’a pas le droit de délaisser ou de maquiller l’environnement, le temps d’une manifestation seulement”.

Sur la question de l’institutionnalisation du Printemps théâtrale de Constantine, le comité d’organisation ambitionne de lui conférer une dimension maghrébine dès la prochaine édition. “On commence à avoir un répondant au niveau local, et il n’est pas exclu que cette commission présente d’autres propositions à la tutelle pour l’institutionnalisation de cette manifestation”, dira Ali Aïssaoui. Il y a lieu de noter que la ministre de la Culture qui devait assister à l’ouverture de cette manifestation s’était rétractée à la dernière minute pour des raisons inconnues du comité d’organisation. “Nous aurions souhaité qu’un représentant de la tutelle soit présent parmi nous, mais ce ne fut pas le cas non plus. Il est tout même curieux que la journée internationale du théâtre soit fêtée ailleurs qu’à Constantine qui abritait au même moment un événement du quatrième art”, regrette Ali Aïssaoui. 

Kamel Ghimouze 

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