Culture 6e ÉDITION DU SALON DU LIVRE DE BOUDJIMA

Citoyenneté, Hirak et écriture en débat

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Samira BENDRIS OULBSIR Publié 16 Mai 2021 à 22:58

© D. R.
© D. R.

Pour répondre à une soif littéraire exacerbée par la pandémie, un riche programme est concocté durant les trois journées du Salon du livre de Boudjima (du 20 au 22 maiprochains).  Ventes-dédicaces, ateliers, mais surtout rencontres autour des thèmes de la citoyenneté, du Hirak, de l’écriture et du patrimoine seront animés par Kamel Daoud, Adlène Meddi, Mohamed Mebtoul et bien d’autres.

Après une coupure involontaire dictée par une situation sanitaire difficile, la 6fl édition du Salon du livre de Boudjima va enfin avoir lieu du 20 au 22 mai prochains, au grand bonheur des habitants de cette petite commune de Kabylie – à une vingtaine de kilomètres de Tizi Ouzou – qui ont hâte d’accueillir leurs invités. Auteurs, éditeurs, libraires, lecteurs seront présents à ce rendez-vous qui, d’année en année, gagne en notoriété et en qualité grâce au sérieux, au professionnalisme et au dévouement d’une équipe organisatrice soucieuse de faire de ce lieu – la bibliothèque communale baptisée Abdellah-Mohia – un havre de culture et un point de rencontre de haute facture. 
Organisée par l’APC de Boudjima en partenariat avec l’association Un livre, une vie, cette manifestation culturelle, très attendue par les professionnels du livre, s’est donné comme slogan cette année “Citoyenneté active”, une manière de dire que la citoyenneté n’est pas que paroles en l’air, mais elle est et doit être action et réaction sur le terrain. Et lorsque cette action se trouve être d’ordre culturel, n’est-ce pas là la meilleure réaction pour vaincre le marasme ambiant et contrecarrer le dictat de cet obscurantisme dévastateur qui sévit insidieusement. 
De ce fait, et pour répondre à cette soif de connaissance littéraire et de partage culturel, un riche programme est concocté pour les visiteurs de ce salon qui auront, durant trois journées bien pleines, l’occasion de rencontrer des auteurs et de se faire signer leurs livres – dont Amin Zaoui, Mustapha Benfodil, Lynda Koudache, Salima Mimoune, Amar Abba, Ahmed Bensaâda, Chawki Amari, Ali Mouzaoui, Youcef Merahi, Saïd Mecheri, Badr’Eddine Mili. Comme ils pourront assister à des rencontres et débattre de sujets d’actualité – le Hirak, la citoyenneté, l’acte d’écriture, la sauvegarde du patrimoine… – animés par les invités de l’événement : “Village kabyle et cité grecque : citoyenneté active en question” par Younès Adli ; “Enjeux politiques de la citoyenneté” par Mohamed Mebtoul ; “Être journaliste et écrivain au temps du Hirak” avec Kamel Daoud et Adlène Meddi ou encore “Patrimoine culturel et 
citoyenneté” par Ramdane Lascheb.
Divers ateliers seront également ouverts aux enfants du village qui auront à apprendre à lire, à écrire, à dessiner, à conter, à jouer du spectacle… le tout accompagné d’expositions de livres de quelques maisons d’édition invitées et de séances de signature d’auteurs, une autre façon de dire que “la transmission des savoirs, des expériences humaines, plus largement la circulation de l’information, de nos mémoires, de l’Histoire, se fait encore et toujours à travers les livres”. Les organisateurs de cette fête du livre affirment ainsi qu’“écrire constitue en soi un acte de citoyenneté active, un acte de résistance à l’adversité et aux turbulences”, comme le souligne si bien Assia Yacine, présidente de l’association Un livre, une vie, qui parraine l’événement. 
Rendez-vous est donné aux amoureux des belles lettres, et l’appel est lancé à destination d’autres villages pour se joindre à la fête et, pourquoi pas, en organiser d’autres chez eux…

 

Samira BENDRIS-OULEBSIR

 

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