
Les habitants des Ath Douala (wilaya de Tizi Ouzou) ont rendu hommage hier au militant nationaliste et néanmoins l’un des fondateurs de l’Étoile nord-africaine (ENA) Imache Amar au village Aït Mesbah.
Organisée par l’APC de Béni Douala en collaboration avec la famille Imache, la cérémonie de recueillement suivie du dépôt de gerbes de fleurs a eu lieu dans la matinée en présence de nombreux citoyens et des autorités locales.
Les activités commémoratives ont débuté devant la stèle érigée à l’entrée du chef-lieu de Béni Douala, où une première gerbe de fleurs fut déposée, avant de se diriger vers le Carré des martyrs du village natal d’Imache Amar, Aït Mesbah, où une prise de parole a été organisée. “C’est un devoir pour nous de rendre hommage à Imache Amar, un des fondateurs de l’ENA en 1926 et rédacteur en chef de la revue El-Ouma, éditée à Paris.
On aurait souhaité que la cérémonie soit des plus grandioses pour être à la hauteur de l’homme que fut ce nationaliste, mais en raison de la persistance de la pandémie nous l’avons réduite à sa dimension symbolique”, a déclaré le président de l’APC locale.
Plusieurs autres témoignages ont été apportés par des membres de la famille Imache et d’anciens moudjahidine sur le parcours de ce militant connu pour son éveil politique précoce et qui s’est distingué par ses contributions qui ont marqué leur temps, notamment La Tour de Babel, Peuple français, Lettre d’Adieu, Le Droit des peuples, Le Vrai Visage de l’impérialisme…Certains intervenants ont mis l’accent particulièrement sur le patriotisme exceptionnel d’Imache Amar, et ce, en rappelant à la mémoire certaines de ses célèbres citations, à l’instar de celle écrite dans la lettre d’adieu aux Algériens résidant en France où il expliquait qu’on ne peut rien construire avec le faux ; la vérité et que seulement la vérité est constructive.
“Ne laissez pas dénigrer ce qui est bien et déformer, ternir ou voler son histoire. S’il est une chose qu’un peuple doit défendre, c’est son idéal et la route qu’il doit suivre pour y parvenir”, disait-il dans ladite lettre.
Les intervenants ont également déploré le fait qu’aujourd’hui encore Imache Amar demeure méconnu sinon pas assez, car son apport et son militantisme sont toujours occultés par l’Histoire officielle. À rappeler qu’Amar Imache est né le 7 juillet 1895 et il est décédé le 7 février 1960, affaibli et rendu malade par son long combat et les séjours fréquents dans les geôles de l’occupant français.
HOCINE TAÏB